Tous les six mois, le pape François organise cette réunion sur divers thèmes. La précédente avait eu lieu le 14 novembre dernier, sans que le sujet abordé soit communiqué. Il en est de même pour cette réunion-ci. Il y a un an, en mai 2016, la réunion avait porté sur la réforme des médias du Saint-Siège, deux ans après son lancement en 2014. A noter qu’en novembre 2015, le pape et les responsables des dicastères avaient abordé deux thématiques : le phénomène migratoire et les rapports avec l’islam.
Selon Vatican Insider, la réunion a porté sur les nouveaux mouvements et réalités ecclésiales, et en particulier la possibilité pour les prêtres d’y être incardinés. Jusqu’à présent, seule les prélatures personnelles, comme l’Opus Dei, et les ordinariats – militaires, ainsi que ceux créés pour favoriser le retour des anglicans – ont cette possibilité d’incardiner des prêtres. Cette possibilité de l’incardination aurait comme conséquence que ces prêtres ne dépendraient plus directement des évêques.
La Curie romaine se compose actuellement de neuf congrégations dirigées chacune par un préfet, ainsi que de cinq conseils pontificaux dirigés chacun par un président. Les conseils pontificaux étaient au nombre de douze avant la réforme de la Curie lancée par le pape François, juste après son élection.
Certains de ces conseils ont été regroupés au sein de nouvelles entités créées depuis lors : le Secrétariat pour l’économie, présidé par le cardinal George Pell, le Secrétariat pour la communication, présidé par Mgr Dario Edoardo Viganò, le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, sous la direction du cardinal Fevin Farrell, et le Dicastère pour le développement humain intégral, créé le 1er janvier dernier, et dont les statuts n’ont pas encore été publiés. Le cardinal Peter Turkson en est le préfet, bien que la sous-section sur les migrants soit rattachée directement au pape.
En outre, la Curie romaine compte trois tribunaux et six Académies pontificales, sans oublier la Secrétairerie d’Etat, les services administratifs, les différentes commissions ainsi que le Conseil pour l’économie. Le pape François a également mis en place un Conseil des cardinaux (C9) pour piloter cette réforme de la Curie. (cath.ch/imedia/ap/pp)
Pierre Pistoletti
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