Commentant les textes de la fête de l’Ascension, célébrée en Italie ce dimanche, le pape François a relevé que le pouvoir du Christ est de relier le ciel et la terre, par la prière. Au ciel, a expliqué le pape, Jésus intercède auprès du Père tous les jours, à tout moment, pour nous : il est notre avocat. Le pouvoir du Christ s’exprime ainsi d’abord dans l’intercession.
Comme le Christ est vraiment avec nous, a détaillé le pontife, cette force a été donnée à l’Eglise qui a donc le pouvoir et le devoir de prier pour tous, d’exercer la force douce de la prière. «Intercéder sans se lasser est notre première responsabilité», a estimé le successeur de Pierre.
Telle est notre mission, à la fois fatigante et porteuse de paix, pour le monde, a souligné le pape François. Nous devons prier pour tout porter à Dieu, non pas par tranquillité mais par charité. Chaque jour, nous devons jeter l’ancre en Dieu, filant la métaphore maritime au cours de cette homélie prononcée en bord de mer devant plusieurs dizaines de milliers de fidèles réunis sous un chaud soleil.
La force du Christ est également la force limpide du joyeux témoignage, a estimé l’évêque de Rome. «Le Christ, dans un acte de confiance extrême en les siens, nous a donné à chacun le pouvoir de l’annonce. Malgré nos faiblesses et nos manquements, le Seigneur se fie à nous, croit en nous plus que nous-mêmes».
Toutefois, nous devons dépasser immédiatement une grande imperfection, a averti le pape : la fermeture. Le Christ, a-t-il continué, nous veut en chemin, «non comme des sprinters mais comme des marathoniens de l’espérance. Telle est notre identité de chrétien».
La messe célébrée au cœur de la zone portuaire de la cité maritime, a commencé avec une grosse demi-heure de retard sur l’horaire, sur la vaste esplanade du bord de mer que le pape a rapidement traversé en papamobile, mais sans s’arrêter pour saluer la foule amassée depuis plusieurs heures sous un soleil brûlant sur la place, sur les quais et dans les immeubles la dominant. Après cette dernière étape de sa visite pastorale à Gênes, le pape argentin doit regagner l’aéroport de Gênes pour rentrer au Vatican. Juste avant d’embarquer, au pied de l’avion, le pape doit encore bénir une statue de la Madone de Lorette. (cath.ch/imedia/xln/mp)
Maurice Page
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