Et si je voyais un réfugié d’abord comme une créature de Dieu, au lieu de le voir comme un problème pour notre société?, interrogent, le 23 mai, la Conférence des évêques suisses (CES), la Fédération des Eglises protestantes (FEPS), l’Eglise catholique chrétienne de la Suisse et la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI). Prier, créer des ponts, osez la rencontre: telle est l’invitation lancée par les organisations religieuses à l’occasion du Sabbat et du Dimanche des réfugiés.
On imagine difficilement venir à bout du «problème» de la migration forcée, souligne le texte, signé par Mgr Charles Morerod, président de la CES, Gottfried Locher, président de la FEPS, de l’évêque catholique-chrétien Harald Rein et de Herbert Winter, président de la FSCI. «Mais n’avons-nous pas tout de même raison d’espérer?», se demandent les responsables religieux. Et de lancer: «Osons un changement de perspective!» Ils appellent à renoncer à l’angoisse et à donner une place à de petits actes concrets. Par exemple, en allant voir une personne étrangère et en parlant avec elle.
«Là où de nombreux petits pas se font, là où il y a une résistance consciente, là où un accueil humain remplace un regard détourné, nous sommes un peu plus proches de Dieu», conclut la missive.
Les œuvres d’entraides des organisations religieuses ont mis en place, pour ces deux jours, des collectes spécialement destinées à l’aide aux réfugiés. Pour l’Eglise catholique, Caritas Suisse a coordonné l’action, en envoyant notamment une documentation aux paroisses. (cath.ch/com/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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