«Comme me le dicte ma conscience, je dois crier mes convictions, confie le prélat de 85 ans, car ce serait un désastre s’ils acceptaient ce terrible accord». Celui-ci ne contient selon lui, aucune amélioration pour la vie catholique en Chine et va plutôt faire régresser la situation. L’accord conduirait le pape à choisir les évêques parmi des recommandations de la Conférence épiscopale chinoise, liée au gouvernement.
Le cardinal Zen déplore aussi de ne pas avoir été consulté, de même que Mgr Savio Hon Tai-Fai, ›numéro 2’ de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. Il regrette que la commission dédiée au dialogue avec la Chine, créée en 2007 par Benoit XVI et dont il faisait partie, ait comme «disparu» après l’élection du pape François, sans aucun communiqué officiel.
«Les conseillers du pape veulent obtenir un accord avec le gouvernement communiste coûte que coûte, alors que l’Eglise catholique ne devrait s’incliner devant aucun gouvernement terrestre», souligne Mgr Zen. Il insiste toutefois sur le fait qu’il ne s’oppose pas au dialogue entre la Chine et le Saint-Siège. Il faut, selon lui, échanger pour parvenir à un accord tout en restant prudent.
En février dernier, le cardinal John Tong Hon, évêque de Hong Kong, annonçait un consensus préliminaire entre Pékin et Rome qui pourrait déboucher sur un accord relatif à la nomination des évêques en Chine. Cet accord ne serait pas «une perspective à venir mais une réalité future certaine». Le prélat avait affirmé que le pape resterait la plus haute et dernière autorité en ce qui concerne la nomination des évêques, disposant d’un pouvoir de veto. (cath.ch/imedia/bh)
Bernard Hallet
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