Après une arrivée en avion à Gênes à 8h15, le pape François se rendra à 8h30 dans une usine du groupe sidérurgique pour une rencontre avec le monde du travail. Au cours de ce moment, le pontife répondra à quatre questions. Par ailleurs, les ouvriers devraient lui offrir une sculpture de dix tonnes d’acier.
A 10h00, le pape ira à la rencontre des évêques, du clergé, des séminaristes et des religieux de la région Ligurie dans la cathédrale Saint-Laurent. Seront également présents les collaborateurs laïcs de la curie archidiocésaine et des représentants d’autres religions. Ce moment sera introduit par le cardinal Angelo Bagnasco, archevêque de la ville. Là aussi, le pontife devrait répondre à quatre questions.
Ensuite, à 12h15, il se rendra dans le sanctuaire Notre-Dame della Guardia (de la Garde), au nord-ouest de Gênes, pour y retrouver les jeunes et répondre à leurs questions. Les détenus de la prison de la ville pourront suivre une retransmission télévisée de cette rencontre et le pape devrait leur adresser un message.
Le déjeuner du pape se tiendra dans le sanctuaire, à 13h. Il sera accompagné de migrants, de pauvres, de sans-abris et de détenus. Au sujet de ce repas, le cardinal Bagnasco a expliqué le 13 mai, selon des propos rapportés par l’agence ACI Stampa: «les migrants sont un signe de Dieu à l’Eglise; après une phase dédiée au premier accueil, nous vivons maintenant la phase de l’intégration basées sur trois piliers: la culture, pour comprendre d’où l’on vient et où l’on veut planter sa tente – pour comprendre sa nouvelle patrie, le travail et la maison».
Après ce repas, l’évêque de Rome retournera dans le centre de Gênes pour visiter l’hôpital pédiatrique Gianinna Gaslina. Il rencontrera les enfants qui y sont hospitalisés. Cette visite est prévue entre 15h15 et 16h30.
Le pape François célèbrera la messe à 17h00 sur la place Kennedy, en bord de mer. Son départ pour l’aéroport est prévu à 18h30. Au pied de l’avion, juste avant d’embarquer, le Souverain pontife bénira une statue de Notre-Dame de Lorette. Son arrivée à l’aéroport romain de Ciampino est attendue pour 19h30.
Cette visite intervient alors que le successeur du cardinal Bagnasco à la tête de la Conférence épiscopale italienne (CEI) doit être annoncé quelques jours auparavant. Le Saint-Siège avait en effet informé, le 8 mars dernier, que le pape François maintenait le cardinal Bagnasco à cette fonction jusqu’à l’assemblée de mai, qui se déroulera du 22 au 25 mai. Spécificité italienne, le président de la CEI est choisi par le pape François parmi trois noms proposés par les évêques.
L’archidiocèse de Gênes est un des plus importants d’Italie. Selon des statistiques arrêtées au 31 décembre 2015, il comptait 278 prêtres diocésains et 220 prêtres religieux. Concernant les vocations, seuls 3 prêtres diocésains et un religieux ont été ordonnés en 2015, tandis que les séminaristes étaient au nombre de huit.
Nommé archevêque de Gênes en 2006, le cardinal Bagnasco est âgé de 74 ans et atteindra donc l’âge de retraite canonique en janvier prochain. Son prédécesseur à Gênes était le cardinal Tarcisio Bertone, qui avait quitté la ville portuaire pour devenir secrétaire d’Etat du pape Benoît XVI.
Parmi les prédécesseurs du cardinal Bagnasco, se trouve également le cardinal Giuseppe Siri, grande figure de l’Eglise en Italie du XXe siècle. Partisan d’une application du concile Vatican II à la lumière de la tradition, le cardinal Siri a tenté d’empêcher Mgr Lefebvre de se détacher de l’Eglise en 1988.
Par ailleurs, il s’agira de la troisième visite pastorale d’un diocèse italien par le pape François depuis le début de l’année, après Milan le 25 mars et Carpi le 2 avril. La prochaine annoncée est le 1er octobre de cette année, dans les diocèses de Cesena et Bologne. (cath.ch/imedia/bh)
Bernard Hallet
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