L’archevêque de la ville, le cardinal Crescenzio Sepe a attesté du phénomène en agitant un mouchoir blanc devant l’assemblée réunie dans la cathédrale qui a réagi par de vigoureux applaudissements. Cette liquéfaction du sang de saint Janvier, martyrisé en 305 selon la tradition, se produit en principe trois fois par an, le jour de sa fête, le 19 septembre, le premier samedi de mai et le 16 décembre date anniversaire de l’éruption du Vésuve de 1631. Pour les Napolitains, ce phénomène constitue un bon augure.
A noter la présence de représentants des Eglises orthodoxes de Russie et de Biélorussie.
Ce phénomène récurrent est attesté à Naples depuis 1389. De nombreux scientifiques se sont penchés sur la question. La température extérieure, qui peut atteindre plus de 30 degrés en septembre et n’être que de 7 degrés en décembre, semble n’avoir aucune influence sur la liquéfaction, qui est soit lente soit rapide. D’autres pensent que le liquide enfermé dans une ampoule de verre contient d’une composition chimique à base de fer, datant du Moyen Age, à l’état solide si on n’y touche pas mais qui devient liquide quand on l’agite.
Les rares fois où le sang ne s’est pas liquéfié, une catastrophe a éclaté dans l’année qui suivait: en 1939, par exemple, avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Officiellement, la liquéfaction du sang de saint Janvier n’est pas considéré par l’Eglise catholique comme un miracle, mais comme un «événement prodigieux» (cath.ch/arch/mp)
Maurice Page
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