«Lors de l’audience que je lui ai accordée» le 31 mars dernier, écrit dans une lettre le pape François, Grégoire III Laham «m’a présenté spontanément sa renonciation à la charge patriarcale, en me demandant de décider du moment le plus favorable pour l’accepter». Après avoir prié et réfléchi attentivement, poursuit le successeur de Pierre, «je retiens opportun et nécessaire pour le bien de l’Eglise gréco-melkite d’accueillir aujourd’hui sa renonciation».
L’intérim à la direction de l’Eglise grecque-melkite sera assuré par Mgr Jean-Clément Jeanbart, archevêque d’Alep, qui, en tant que doyen des évêques en fonction, est nommé administrateur, jusqu’à la désignation d’un nouveau patriarche par le synode melkite.
Avant de bénir l’Eglise grecque-melkite, le pontife conclut son courrier en remerciant Grégoire III Laham «pour les années de service généreux de son Eglise et pour avoir entretenu l’attention de la communauté internationale sur le drame vécu par la Syrie».
L’audience du 31 mars entre le pape et le patriarche initialement prévue pour durer 20 minutes s’était prolongée près de 20 minutes de plus, avait pu constater I.MEDIA.
Depuis plusieurs mois, l’Eglise catholique grecque-melkite était secouée par des tensions internes, certains évêques dénonçant notamment une mauvaise gestion des biens et un manque de transparence. En février dernier, une assemblée synodale avait semblé permettre d’y mettre fin. Cependant, les tensions avaient repris quelques jours plus tard, suite à la diffusion de rumeurs d’une démission de Grégoire III Laham. Le patriarcat avait alors vigoureusement démenti cette annonce. (cath.ch/imedia/mp)
Maurice Page
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