Le gouvernement du Sénégal a entrepris la restauration de l›église de Karabane construite par les missionnaires français en style breton de 1892 à 1897. Karabane fût le premier comptoir commercial français en Casamance. L’île a été cédée à la France par un chef coutumier local en 1836, et abrite une grande partie de l’histoire coloniale de la cette région méridionale.
«Réhabiliter les sites et monuments historiques nécessite beaucoup d’attention, de dextérité et de compétence, puisqu’il faut essayer d’être au plus près des premières réalités du bâtiment», a relevé, à la télévision sénégalaise, Rémy Sagna, Directeur de cabinet du ministre sénégalais de la Culture. Il conduisait une délégation officielle pour une visite de chantier, en compagnie du directeur général du groupe français Eiffage qui exécute les travaux, pour 200 millions de francs CFA (329’000 CHF).
Symbole de la vie et de la tradition chrétienne en Casamance, cette église du 19e siècle témoigne du rôle joué par les missionnaires français en Basse-Casamance. »A cette époque, Ziguinchor, actuel chef-lieu de la Casamance, n’était pas encore très développé et Karabane était le centre d’évangélisation», a rappelé le Père Pierfrancesco Purpula, OMI (Oblats de Marie immaculée), vicaire, à la paroisse Sainte-Claire de Elinkine dont dépend l’église de Karabane. Les patrons étaient saints Pierre et Paul, les deux colonnes de l’Eglise.
L’église a été édifiée sur le modèle de l’architecture bretonne, le but des missionnaires à l’époque étant d’être en conformité avec les églises d’Europe. De ce fait, ils avaient importé de France tous les matériaux de construction du bâtiment. Elle avait été construite pour être la cathédrale de Casamance, avec à sa tête un évêque. Elle ressemble à celles qu’on retrouve en Bretagne et dans d’autres régions en France, a expliqué, Patrick Chavalier, enseignant et consultant français. (cath.ch/ibc/mp)
Maurice Page
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