Pour la CENCO, dont la médiation a permis d’aboutir à cet accord, le choix porté le 7 avril dernier par le président Joseph Kabila sur Bruno Tshibala, de l’opposition modérée est une entorse à l’accord du 31 décembre 2016. Car, l’accord de la saint-Sylvestre prévoit des consultations entre le Chef de l’Etat et le Chef de la délégation du Rassemblement (opposition) aux négociations, au terme desquelles le Premier ministre serait nommé. Or, ces consultations n’ont pas eu lieu. Pour les évêques, il est urgent de hâter la signature de l’arrangement particulier qui fixe les modalités d’application de cet accord.
En réponse, le porte-parole de la majorité présidentielle, Alain Atundu, a déclaré à la BBC que la CENCO «n’est plus crédible» pour conduire les négociations entre le pouvoir et l’opposition. «Elle s’est disqualifiée elle-même», a-t-il souligné, invitant les évêques à respecter le droit de réserve qui incombe aux confessions religieuses sur les questions politiques. La déclaration de l’épiscopat congolais est partisane et enlève toute confiance à la CENCO pour poursuivre sa médiation. (cath.ch/ibc/mp)
Maurice Page
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