«Le pape François est toujours disponible pour accueillir les chefs d’Etat qui lui demandent une audience», a déclaré Mgr Becciu, à l’agence de presse italienne ANSA. Cette affirmation fait suite à l’annonce, le même jour, par la présidence américaine qu’elle contacterait prochainement le Saint-Siège afin que Donald Trump puisse être reçu au Vatican.
Jusqu’alors, les déclarations américaines laissaient plutôt entendre que le président Trump pourrait se rendre en Italie sans rencontrer le pape. Depuis Dwight D. Eisenhower (1953-1961), les présidents américains ont tous été reçus en audience par le pape à l’occasion de leur premier déplacement officiel en Italie.
Lors de la campagne électorale américaine le pape François et le candidat Trump avaient échangé par médias interposés des critiques assez virulentes. «Celui qui veut construire des murs et non des ponts n’est pas chrétien» avait déclaré le pape François à propos du projet de mur entre les Etats-Unis et le Mexique. «Qu’un responsable religieux mette en doute la foi d’une personne est honteux», avait protesté Donald Trump. Dans ses vœux au nouvel élu, le pape François souhaitait le 20 janvier dernier que «sous votre direction, puisse la stature de l’Amérique continuer à être mesurée avant tout par son souci pour les pauvres, les exclus et les nécessiteux qui, comme Lazare, se tiennent devant notre porte».
Sean Spicer, porte-parole de la Maison-Blanche, a confirmé le 19 avril lors de son point-presse quotidien à Washington, le désir du président Trump de rencontrer le pape François. Le président américain doit se rendre en Italie les 26 et 27 mai pour participer au G7 de Taormine, en Sicile. Le 25 mai, il sera à Bruxelles, en Belgique, pour un sommet de l’OTAN. La rencontre avec le pontife pourrait donc se dérouler soit dans la soirée du 25 soit dans la matinée du 26 mai.
La première rencontre entre un souverain pontife et un chef d’Etat américain en exercice a eu lieu le 4 janvier 1919, entre Woodrow Wilson et Benoît XV. Les relations diplomatiques entre les Etats-Unis et le Saint-Siège n’ont été établies que le 10 janvier 1984 sous la présidence de Ronald Reagan et le pontificat de Jean Paul II. Auparavant, les Etats-unis n’avaient pas de représentant permanent à Rome. Un amendement constitutionnel datant de 1867 interdisait le financement de toute mission américaine près le Saint-Siège. (cath.ch/imedia/xln/mp)
Maurice Page
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