François et Jacinthe Marto seront canonisés le 13 mai 2017 à Fatima

Le pape François a officialisé le 20 avril 2017 la date de canonisation de deux des trois bergers de Fatima, François et Jacinthe, le 13 mai prochain dans cette ville portugaise où la Vierge Marie est apparue il y a cent ans.

Au cours d’un consistoire public, le pontife a annoncé la date des prochaines canonisations de 37 futurs saints de l’Eglise catholique. Outre Jacinthe et François Marto, le 13 mai 2017 à Fatima lors du voyage du pape, les 35 autres seront canonisés le 15 octobre prochain.

François et Jacinthe Marto sont décédés de la grippe espagnole, peu après les apparitions mariales de Fatima en 1917, respectivement en 1919 et 1920. En les béatifiant le 13 mai 2000 à Fatima, Jean Paul II avait dit de Jacinthe qu’elle s’était offerte «héroïquement» comme victime pour la conversion des pécheurs. Cette formule a été reprise lors du consistoire par le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints.

Cinq jeunes saints

Outre François et Jacinthe, trois autres futurs saints sont également très jeunes, a fait remarquer le prélat. Il s’agit de trois adolescents morts en martyrs au Mexique en 1529, Cristóbal, Antonio et Juan, parce qu’ils refusaient l’idolâtrie et la polygamie. Ces trois enfants, âgés de 12 à 14 ans et appelés ‘Martyrs de Tlaxcala’, avaient été béatifiés par Jean Paul II en 1990.

Les protomartyrs du Brésil

Parmi les autres futurs canonisés se trouvent aussi 30 martyrs de l’évangélisation du Brésil au 17e siècle: les Pères André de Soveral et Ambroise François Ferro, le laïc Matthieu Moreira, et 27 de leurs compagnons. Ils «appartiennent à cette génération de martyrs qui ont irrigué la terre de leur patrie, la rendant fertile pour les générations des nouveaux chrétiens», avait déclaré Jean Paul II lors de la messe de béatification en l’an 2000.

Le 16 juillet 1645 au Brésil, des soldats hollandais calvinistes pénètrent dans une église de l’actuelle région de Rio Grande do Norte, assassinent le prêtre et massacrent les fidèles. Le célébrant, le Père André de Soveral, né en 1572, avait quitté la Compagnie de Jésus pour devenir prêtre diocésain. Seuls cinq paroissiens survivent au massacre, mais sont pris en otage.

Effrayés par cet événement, les catholiques de la région tentent de se mettre à l’abri mais le 3 octobre 1645, 29 personnes sont martyrisés, dont le Père Ambroise François Ferro et le laïc Matthieu Moreira, mort en criant sa dévotion au Saint-Sacrement. Parmi les 27 autres martyrs, se trouve un Français, Jean Lostau Navarro. Si les sources sur ce dernier sont rares, il semblerait qu’il était marchand de poisson, grand propriétaire terrien et fervent catholique.

Deux religieux, Ange d’Acri et Faustino Míguez

Figure également parmi les canonisés le capucin italien Ange d’Acri (1669-1739), béatifié en 1825. Né en 1669 en Italie, Lucantonio Falcone entre chez les frères capucins sous le nom d’Ange d’Acri (du nom de sa ville de naissance). Chargé de la prédication, ses débuts sont particulièrement laborieux jusqu’à ce que Dieu lui accorde le «don de la prédication» lors d’une vision. Ange d’Acri prêchera alors pendant 38 ans dans la région des Calabres. Il meurt en 1739, en odeur de  sainteté. En 1825, il est béatifié par le pape Léon XII qui vit en lui un missionnaire se «dévouant tout entier à la culture de la vigne du Seigneur, c’est-à-dire à l’instruction du peuple».

Le dernier saint de la liste est le Père Faustino de l’Incarnation, né en Espagne en 1831 sous le nom de Manuel Míguez González, est un prêtre des Clercs réguliers des écoles pies, voués à l’éducation. En 1885, il fonde l’Institut Calasanz, branche féminine des piaristes, pour l’éducation des jeunes filles. Le Père Faustino meurt le 8 mars 1925. Il est déclaré vénérable en 1982 puis est béatifié par le pape Jean Paul II le 25 octobre 1998 à Rome.

Le consistoire ordinaire, composé des cardinaux, est réuni pour annoncer des décisions importantes de la vie de l’Église, comme les canonisations. Il s’est ouvert par l’office de Tierce, avant le ›vote’, purement formel, pour approuver les canonisations décidées par le pontife. Celles-ci engagent l’infaillibilité pontificale. (cath.ch/imedia/ap/mp)

Maurice Page

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