Dans son homélie, le Père Cantalamessa a médité sur les paroles de l’évêque et poète du 4e siècle Venance Fortunat: ›O crux, ave spe unica’ – «Salut, ô Croix, unique espérance du monde» – répétées chaque Vendredi saint dans la liturgie.
«Pourquoi donc, après 2000 ans, le monde fait encore mémoire de la mort de Jésus de Nazareth, comme si elle s’était passée hier?» C’est que cette mort a changé «le visage de la mort, en lui donnant un sens nouveau», a-t-il affirmé.
Dans un monde où tout est fragmenté, liquide, fluctuant, la croix est un «point ferme», a expliqué le prédicateur. Car elle est le ›non’ définitif de Dieu au mal, et en même temps un «oui tout aussi irréversible à l’amour, à la vérité, au bien». Elle est également un «non au péché» assorti d’un «oui au pécheur».
Ainsi, a poursuivi le Père Cantalamessa, le sacrifice de Jésus est «plus profond» que toute la haine et la méchanceté humaine. C’est «un cœur de lumière» qui palpite dans le monde, a souligné le prédicateur. C’est la source de «l’indomptable optimisme chrétien».
Surtout, le Christ est venu pour changer les «cœurs de pierre» de tous les hommes, croyants ou non, a-t-il encore affirmé, par son cœur «transpercé sur la croix» et vénéré comme le Sacré Cœur. «En recevant l’Eucharistie, nous croyons fermement que ce cœur se met à battre aussi en nous», a conclu le Père Cantalamessa. (cath.ch/imedia/ap/pp)
Pierre Pistoletti
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