C’est ce que révèle un communiqué de la mission du Saint-Siège le 5 avril 2017. Ce discours confirme les prises de position récentes du Saint-Siège et des évêques américains.
«Pendant des décennies, le discours d’une explosion démographique a poussé certains gouvernements à adopter des politiques, parfois sévères, qui favorisent des mesures de contrôle des populations» par des mesures de contraception, a déploré Mgr Auza. Il intervenait lors des travaux de la Commission population et développement sur les changements démographiques, organisé au siège de l’ONU à New-York.
Le prélat a ainsi suggéré de plutôt prendre en compte de manière différenciée les situations démographiques selon les pays, et de mettre en place des politiques d’aides internationales «inspirées par le respect de la vie du moment de la conception jusqu’à la mort naturelle».
Les ressources de la planète «sont suffisantes», a-t-il par ailleurs soutenu, mais «utilisées de façon inefficace et mal distribuées». A ses yeux, la croissance démographique est «totalement compatible avec une prospérité partagée».
La veille de cette déclaration, le cardinal Timothy Dolan, archevêque de New-York et responsable des activités pro-vie au sein de la Conférence des évêques catholiques des Etats-Unis, s’était félicité de la décision du département d’Etat américain de ne plus participer au Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). L’administration américaine avait fait valoir que les aides de ce programme étaient destinées à des agences chinoises réalisant des avortements forcés et des stérilisations volontaires. Ce que rejette le FNUAP dans un communiqué, qualifiant cette déclaration d’affirmation erronée.
Le gouvernement américain avait annoncé que les fonds alloués jusqu’ici au FNUAP seraient désormais destinés à des programmes de santé maternelle et de promotion anti-avortement dans des pays en développement.
«C’est une victoire pour les femmes et les enfants partout dans le monde, ainsi que pour les contribuables américains», avait déclaré le cardinal Dolan. «Nous sommes tellement reconnaissants envers l’administration Trump, avait confié le haut prélat, d’avoir pris cette mesure importante».
Le Fonds des Nations Unies pour la population FNUAP milite également contre le mariage forcé, le travail des enfants, les mutilations génitales féminines et d’autres pratiques qui portent atteinte à la santé et aux droits des filles. Sur son site, le Fonds déclare s’opposer à tout avortement coercitif et à la pratique discriminatoire de la sélection sexuelle prénatale.
Le 2 mars dernier, lors d’un colloque sur l’extinction de la diversité biologique organisé par l’Académie pontificale des sciences, Mgr Marcello Sanchez Sorondo, chancelier de l’Académie, avait affirmé que ce n’était pas la population qui était à l’origine de cette extinction. Le prélat avait réaffirmé le désaccord de l’Eglise vis-à-vis des positions du biologiste américain Paul Ehrlich, dont la participation à cette conférence avait fait polémique.
Lors de son intervention, Paul Ehrlich, un néo-malthusianiste, avait fait l’hypothèse d’un lien entre l’augmentation de la population mondiale et la disparition des plantes et des animaux. Pour lui, la solution consisterait à favoriser le contrôle des naissances et l’avortement. (cath.ch/imedia/ah/com/be)
Jacques Berset
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/surpopulation-mondiale-rome-soppose-au-controle-des-naissances/