Le prélat polonais tenait le 5 avril 2017 sa première conférence de presse depuis son arrivée dans la ville le 29 mars dernier. Evoquant une «crise de la foi» dans le monde, l’archevêque de Varsovie-Praga a souligné que le sanctuaire de Medjugorje pouvait étancher la «soif de sacré, de prière» des pèlerins.
Ceux-ci, a observé le prélat, découvrent ou redécouvrent à Medjugorje «le sens du sacré dans leur vie», à travers «la célébration de l’eucharistie, la transmission de la Parole de Dieu, l’adoration du Saint-Sacrement». «Ici les gens reçoivent ce qu’ils n’ont plus chez eux», a-t-il estimé. Car selon lui, «dans beaucoup de pays, la confession individuelle n’existe pas, il n’y a pas d’adoration du Saint Sacrement ni de chemin de croix, et on ne récite pas le rosaire».
«Le miracle le plus grand de Medjugorje sont les confessions», a-t-il ajouté avant de remercier tous les prêtres qui viennent confesser ici. C’est à tout cela que l’on remarque que le culte du sanctuaire «est profondément christocentrique», a affirmé Mgr Hoser.
Après avoir évoqué le rayonnement international du sanctuaire, l’envoyé spécial du pape a souligné l’importance que représentent les 2,5 millions de pèlerins qui s’y rendent annuellement, comparés aux 6 millions qui visitent le sanctuaire de Lourdes, ce dernier existant depuis plus de 150 ans.
Les pèlerins «sentent à Medjugorje la divinité, aussi par le soin de la Sainte Vierge Marie», a-t-il observé, avant d’ajouter: «Medjugorje est un lieu de culte marial, et c’est vrai». Le prélat ne s’est toutefois pas prononcé sur les apparitions mariales qui se dérouleraient dans le lieu depuis 36 ans. La mission que lui a confiée le pape est d’ailleurs uniquement d’ordre pastoral.
Mgr Henryk Hoser est arrivé à Medjugorje le 29 mars après une étape à Sarajevo et à Mostar, où réside l’évêque dont dépend le sanctuaire. Mgr Hoser a ensuite rejoint la petite ville afin d’y rencontrer la communauté franciscaine en charge du lieu, ainsi que des fidèles attachés au lieu.
Rappelons qu’à la veille de l’arrivée de l’envoyé spécial du pape à Medjugorje, Mgr Ratko Perić, évêque du diocèse de Mostar-Duvno et Trebinje-Mrkan, a publié un texte dans lequel il reste opposé à toute reconnaissance du phénomène des apparitions mariales. «La Vierge n’est pas apparue à Medjugorje», écrit-il dans un long message publié sur le site du diocèse en italien et non en croate, pour en assurer une large diffusion.
Mgr Perić, évêque du lieu, redit clairement la position qu’il tient depuis longtemps au sujet du «phénomène Medjugorje». Même si l’envoyé du pape n’est pas chargé de faire de rapport sur la véracité des apparitions, l’évêque de Mostar réaffirme la position de l’Eglise depuis la déclaration des évêques de l’ex-Yougoslavie en 1991. «Sur la base des recherches effectuées, affirmait-elle, il n’est pas possible d’établir qu’il y a eu des apparitions ou des révélations surnaturelles». (cath.ch/imedia/ah/xln/com/be)
Jacques Berset
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/medjugorje-peut-etancher-la-soif-de-sacre-selon-lenvoye-special-du-pape/