Durant le week-end, Pikine a été la capitale de la jeunesse catholique du diocèse de Dakar: venus des doyennés du Sine et Petite-Côte, des Niayes, de Plateau et de Grand-Dakar-Yoff, les jeunes ont convergé vers la deuxième ville la plus peuplée du Sénégal, dans la région de Dakar.
Selon les organisateurs, cette manifestation religieuse est différente des JMJ internationales: ce sont plutôt des JMJ diocésaines, organisées chaque année par les divers diocèses, et tous les cinq ans au niveau national. Présidé par l’archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, l’évènement avait pour thème: «Le puissant fit pour moi des merveilles». Il a été «un temps de renouveau spirituel», qui a permis aux catholiques «d’augmenter leur foi» ainsi qu’un moment important de rencontre et de prière.
Les festivités ont eu lieu au stade Alassane Djigo de Pikine, immense ville populaire au nord-est de Dakar, à l’initiative de la paroisse Notre-Dame du Cap-Vert de Pikine qui accueillait cette année les JMJ. Elles ont commencé par une veillée de prière, qui, selon les organisateurs, a été «un moment privilégié» pour les jeunes de se rassembler autour de l’archevêque de Dakar.
Mgr Benjamin Ndiaye a invité la jeunesse catholique à cultiver partout l’identité chrétienne. Comparant dans son homélie, à l’occasion de la messe de clôture, l’archidiocèse de Dakar à un car rapide, il a également exhorté les fidèles catholiques, qu’il considère comme les passagers du car, à donner le témoignage d’une vie chrétienne «en respectant les interdits et en vivant la solidarité à l’intérieur du car».
Selon les médias sénégalais du lundi 3 avril, une image imposante et saisissante a marqué ces journées. En effet, Mgr Benjamin Ndiaye, la délégation ministérielle conduite par la ministre en chargée de la fonction publique, Viviane Bampassy, et les personnalités religieuses, coutumières et politiques, ont rejoint le site des JMJ par un car de transport public populaire, un «car rapide».
Par l’utilisation de ce moyen de transport largement utilisé au Sénégal, l’Eglise voulait adresser un message aux conducteurs de véhicules de transport public. Celui de les appeler à la prudence face aux casse-tête des accidents qui font chaque année 500 morts sur les routes.
En outre, les accidents de la circulation font perdre chaque année à l’économie du pays plus 77 milliards de francs CFA (125,5 millions de CHF), soit plus de 1% de son PIB. (cath.ch/ibc/be)
Jacques Berset
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