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Selon l’abbé Charles Mukubayi, responsable de la Caritas diocésaine de Luebo, dans la province du Kasaï Occidental, à 200 kilomètres de Kananga, un groupe de miliciens non identifiés a saccagé, pillé et incendié plusieurs édifices de l’Eglise catholique à Luebo. Les religieux ont été contraints de fuir les lieux pour se réfugier en brousse, par mesure de sécurité. Ils ont reçu des menaces de morts au cas où ils sortiraient de leurs lieux de refuge.
L’évêché, la chancellerie, les bureaux de la coordination des écoles conventionnées catholiques, le noviciat où se forment les religieuses, ont été pillés et incendiés. Quant à la cathédrale Saint-Jean, et la cure, elles ont été profanées.
A l’institut de Lunkelu où l’on forme des candidats prêtres, les assaillants ont aussi détruit la propédeutique et tout saccagé. Pour l’abbé l’abbé Mukubayi, les prêtres du diocèse de Luebo sont en totale insécurité et vivent dans la clandestinité.
En février dernier, des actes similaires avaient été menés au Grand séminaire Malole de Kananga (Kasaï-Central) par des miliciens présumés appartenir au groupe des Kamuina Nsapu, se réclamant du chef traditionnel Kamuina Nsapu tué en août 2016 lors d’une opération de police. Depuis l’automne dernier, ces miliciens s’en prennent aux forces de l’ordre et saccagent des bâtiments officiels dans certaines zones de la province du Kasaï.
L’Eglise catholique, par la voix du cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa, la capitale, avait condamné ces agressions. (cath.ch/ro/ibc/be)
Jacques Berset
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