Après 50 ans de dialogue œcuménique, catholiques et réformés parviennent désormais à se réunir et à échanger sans les «traces de cette rancœur, due aux blessures subies, qui déforme la vision», s’est réjoui le pape François devant près de 150 personnes. Il est donc possible de parvenir à une «purification de la mémoire» entre les catholiques et les protestants.
Celle-ci, a expliqué le pape, n’a pas pour vocation à réaliser «une correction infaisable de ce qu’il s’est passé». Il s’agit de se «libérer des préjugés envers la foi que les autres professent avec un accent et un langage différent». Et ce afin de «s’échanger mutuellement le pardon» et demander «à Dieu le don de la réconciliation et de l’unité».
«L’étude attentive et rigoureuse, libre de préjugés et de polémiques idéologiques», a poursuivi le pontife, permet à l’Eglise de comprendre ce qu’il y a de «de positif et de légitime dans la Réforme». Les «approfondissements sérieux», a-t-il ajouté, contribuent à «dépasser le climat de défiance mutuelle et de rivalité».
Le successeur de Pierre a salué l’organisation par une institution du Saint-Siège et au Vatican-même de ce colloque. «Il n’y a pas si longtemps, un congrès de ce genre aurait été impensable», a-t-il fait remarquer, y voyant «les fruits de l’action de l’Esprit Saint». (cath.ch/imedia/xln/gr)
Grégory Roth
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