Lors de l’assemblée réunie à St-Gall les 24 et 25 mars, les délégués ont décidé du maintien pour les années 2018 à 2021 de l’enveloppe destinée au cofinancement des tâches nationales ou régionales de l’Eglise en Suisse. Seules de modestes réductions seront opérées au niveau des subsides annuels destinés à la couverture de frais de fonctionnement. Cette mesure permettra, malgré des moyens financiers globalement inchangés, d’assurer la marge de manœuvre financière indispensable à la poursuite des objectifs stratégiques et à la concrétisation des priorités pastorales définis par la Conférence des évêques, explique Daniel Kosch, secrétaire général. Des fonds supplémentaires pourront être fournis pour permettre le lancement de projets novateurs et le transfert au niveau national de tâches accomplies jusqu’ici à l’échelon cantonal ou diocésain. «Réaménager les activités cofinancées plutôt que les étendre», telle est désormais la devise de la RKZ.
Pour la RKZ; les tâches des paroisses et des organisations ecclésiastiques cantonales ne se limitent pas à garantir les conditions financières de la vie de l’Eglise. L’engagement bénévole des autorités de droit public ecclésiastique revêt lui aussi une importance significative. Les résultats d’une enquête menée par la Conférence centrale auprès de ses membres démontrent l’étendue du travail accompli à l’échelon local. On attend de la RKZ, en tant qu’organisation faîtière, qu’elle propose, des offres de formation de base et de formation continue, à l’instar du cours de base de management ecclésial qui se déroulera sous son égide pour la sixième fois en 2017/18.
La partie thématique de l’assemblée a porté sur la reconnaissance étatique d’autres communautés religieuses. Andreas Kley, professeur à l’Université de Zurich, a souhaité que l’Etat tienne compte de la diversité religieuse en procédant à des mesures de ‘petite reconnaissance’ sans conditions trop rigoureuses. Si des communautés religieuses numériquement faibles sont autorisées, elles aussi, à bénéficier de certains avantages grâce à une reconnaissance étatiques, les Eglises chrétiennes traditionnelles n’auront pas à craindre de répercussions négatives, estime-t-il.
Le président du Conseil d’Etat saint-gallois, Martin Klöti, a signalé l’existence d’un projet de loi cantonale actuellement en consultation. Face au pluralisme religieux, il plaide en faveur d’une cohabitation exempte de peurs entre personnes ne partageant pas la même foi. La situation dans les cantons de Bâle-Ville, Genève, Vaud et Zurich où des projets similaires existent a également été évoquée.
Mgr Markus Büchel, évêque de St-Gall, qui a reçu les délégués de la RKZ dans la salle des fêtes de la résidence épiscopale a répété son estime pour l’engagement des membres des autorités de droit public ecclésiastique. »Non seulement ils font partie de l’Eglise, mais encore ils portent une responsabilité particulière en son sein. Par sa contribution à la qualité des liens de collaboration, la Conférence centrale encourage de nos jours la foi et constitue un appui pour la pastorale», a-t-il conclu. (cath.ch/com/mp)
Maurice Page
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