«Quand il s’agit de conversion, nous pensons souvent aux autres. Toutefois, ne devrions-nous pas commencer par nous-mêmes?» s’interroge Martin Werlen. Une conversion est toujours concrète, pas théorique. Elle comporte de multiples aspects et requiert le courage d’une pensée nouvelle et de l’abandon du passé.
Se convertir ne relève ni du libéralisme ni du conservatisme, écrit-il. Se convertir est affaire d’essentiel et de crédibilité de notre foi. Il nous est arrivé à tous de nous retrouver dans une impasse.
L’Église aussi connaît des impasses, poursuit Marin Werlen: une autorité mal comprise, des traditions qui se substituent à la Tradition, la condition des femmes, des homosexuels, des laïcs baptisés notamment. L’ancien Abbé d’Einsiedeln aborde frontalement ces questions non sans humour.
Mais le moine bénédictin reste pourtant optimiste. «Je suis persuadé que nous vivons une époque bénie. Dieu nous parle encore aujourd’hui. Encore faut-il que les gens d’Église écoutent ceux dont nous n’attendons plus rien, les personnes critiques envers l’institution et même les athées.» (cath.ch/com/mp)
Martin Werlen «L’urgence de se convertir» Traduction de l’allemand par Jean-Marc Salamolard. 240 pages. 2017, Éditions Saint-Augustin, CH 1890 Saint-Maurice.
Maurice Page
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