Dans un message publié par l’agence de presse marocaine MAP, le souverain exhorte à «la tempérance», pour contrecarrer «les chantres de l’excommunication, de la violence et du terrorisme».
Le message a été lu lors de la commémoration, à M’Diq, au nord-ouest du Maroc, du décès d’Imad Ibn Ziaten. Français d’origine marocaine, il avait été tué avec deux autres camarades militaires, à Toulouse par Mohammed Merah, le 11 mars 2012.
Mohamed VI encourage les acteurs de la société civile à encadrer les jeunes, en leur faisant prendre conscience des périls liés à l’extrémisme et au repli sur soi. Il appartient aussi à la société civile de faire obstacle à ceux qui déforment l’islam. Le souverain pointe du doigt «les terroristes, ainsi que ceux qui se servent des actions terroristes pour créer une campagne de dénigrement à l’égard de l’islam et des musulmans». Il a ainsi dénoncé «ce que les musulmans en général, et les Marocains en particulier, endurent dans les pays occidentaux, en raison de l’amalgame injuste et inacceptable, qui est fait entre islam et terrorisme». Le meilleur moyen de contrer les idées extrémistes est, pour lui, «de montrer notre attachement indéfectible aux valeurs sublimes et authentiques de l’islam (…) qui appellent à l’amour, à la fraternité et à la coexistence entre les peuples et les religions».
En conclusion, le roi du Maroc rend hommage à Latifa Ibn Ziaten, mère de la victime de l’attentat de Toulouse. Il a salué l’action qu’elle mène à travers une association créée pour la promotion de la culture de la paix, de la tolérance et du vivre-ensemble. En récompense de son combat, elle a été faite en 2016 Chevalier de la Légion d’honneur par François Hollande. (cath.ch/ibc/ag/rz)
Raphaël Zbinden
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