Le pontife devrait se rendre prochainement en Inde, au Bangladesh et en Colombie. C’est ce qu’il a lui-même confirmé au journal allemand Die Zeit dans un entretien réalisé fin février et dont les principaux extraits sont rapportés par le site News.va. Par ailleurs, il ira en mai à Fatima, au Portugal, à l’occasion du centenaire des apparitions mariales.
Le pape a également confié son désir de se rendre sur le continent africain. «L’important serait d’aller au Soudan du Sud», a-t-il ainsi déclaré, tout en reconnaissant les difficultés d’un tel voyage. Le 27 février dernier, lors d’une visite à la paroisse anglicane de Rome, le pontife avait révélé réfléchir à ce voyage, au cours duquel il souhaite être accompagné du primat de l’Eglise anglicane Justine Welby.
Le Congo-Brazzaville et la République démocratique du Congo sont deux autres pays où le pape François aimerait se rendre, en les visitant conjointement, tout en exprimant ses doutes sur la possibilité d’un tel voyage. En janvier dernier, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, avait affirmé lors d’une tournée africaine que la République démocratique du Congo était peut-être «l’un des pays que le pape visitera» en 2017.
Au cours de cet entretien, le pape a aussi abordé la question des jeunes, «grands oubliés de la société moderne, parce qu’ils n’ont pas de travail dans de nombreux pays». Il a de même souligné l’importance des jeunes dans l’Eglise en expliquant que s’il n’y a pas de jeunes, il n’y aura pas de prêtres.
Reconnaissant une crise des vocations, le pape a admis que la question du «célibat optionnel» des prêtres puisse faire partir du débat sur la crise des vocations, tout en réaffirmant que le célibat optionnel «n’est pas la solution».
Le pontife a également accepté de répondre à des questions sur les critiques adressées contre lui ces derniers temps. Il a ainsi affirmé avoir été amusé par le dialecte romain employé sur les affiches placardées dans Rome en janvier dernier. «Le romanaccio utilisé dans ces manifestes, c’était magnifique», a-t-il ainsi déclaré. Le pape François a confié prier pour affronter les critiques avec le sens de l’humour.
Dans le sens inverse, le pontife a souligné être mal à l’aise face à ceux qui ont tendance à «l’idéaliser» pour ses prises de position et son style. «Quand on m’idéalise, je me sens agressé», a-t-il fait remarquer.
Concernant l’Ordre de Malte, le successeur de Pierre a estimé que celui-ci connaissait des problèmes, «c’est pourquoi, a-t-il expliqué, j’ai nommé un délégué capable de les résoudre», à savoir Mgr Giovanni Angelo Becciu, substitut aux Affaires générales de la Secrétairerie d’Etat. Le cardinal Raymond Leo Burke reste toutefois cardinal-patron de l’Ordre. Le 24 janvier, à la demande du pape, le Grand maître de l’Ordre avait remis sa démission, après plusieurs semaines d’affrontement par voie de presse avec le Saint-Siège. (cath.ch/imedia/xln/be)
Jacques Berset
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