Reprenant les mots de la liturgie des cendres, le pape François a affirmé que si nous sommes «poussière», il s’agit d’une poussière dans les mains «amoureuses» de Dieu, «qui souffle son Esprit de vie sur chacun de nous».
Dès lors, a-t-il expliqué, «le carême est le temps pour recommencer à respirer, (…) pour ouvrir le cœur au souffle de l’Unique, capable de transformer notre poussière en humanité».
Mais ce souffle de vie, a poursuivi le pontife, doit aussi être protégé de «l’asphyxie étouffante» provoquée par les égoïsmes, les ambitions et les indifférences. C’est une «asphyxie qui étouffe l’esprit, réduit l’horizon et anesthésie les battements du cœur», et dont seul le souffle de la vie de Dieu peut «nous sauver». Car nous sommes habitués à respirer un «air où l’espérance est raréfiée, un air de tristesse et de résignation, un air étouffant de panique et d’hostilité».
Ainsi le carême est-il un temps pour «dire non», a appuyé le successeur de Pierre. «Non» à la «pollution» des paroles «vides» de sens, celle de la critique «grossière», des analyses «simplistes». «Non», également, à l’asphyxie d’une prière qui «tranquillise» la conscience, d’une aumône qui rend «satisfaits», d’un jeûne qui fait nous sentir «bien».
De cette façon, a encore ajouté le pape, le carême est un chemin qui conduit à la «victoire de la miséricorde» sur tout ce qui cherche à nous écraser. Ce temps est «la route de l’esclavage à la liberté, de la souffrance à la joie, de la mort à la vie», a-t-il appuyé. (cath,ch/imedia/ap/mp)
Maurice Page
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