Las de répéter sa demande de réélaborer un discours religieux humain et contemporain, le président égyptien Abdel-Fattah Al-Sissi a récemment retiré le dossier du «Renouvellement du discours religieux" des mains du cheikh d’Al-Azhar pour le remettre dans celles de son propre conseiller religieux, le jeune cheikh Ossama Al-Azhari, moderne et plus ouvert.
En fait, Al-Sissi avait demandé plusieurs fois à Al-Azhar de contrer idéologiquement l’extrémisme et le fanatisme islamistes, sans pourtant voir de suites positives à sa requête, ni dans les cursus d’études, ni dans les avis religieux qu’elle émet. Une situation qui a poussé le président à dire en public au grand-imam, Ahmed Al-Tayib,: «Vous me fatiguez, cher cheikh…«. Une première dans l’histoire de l’Egypte.
Ces tensions politiques graves n’ont cependant pas empêché la reprise du dialogue entre le Saint-Siège et la plus haute autorité de l’islam sunnite, qui souhaitent lutter, du moins théoriquement, contre le fanatisme et l’extrémisme religieux. (cath.ch/ll/mp)
Maurice Page
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