Refuser de recourir à la violence, a expliqué le pontife lors de l’Angélus, «peut comporter la renonciation à un droit légitime». L’amour chrétien, qui passe par la miséricorde, a poursuivi le pape François, est donc supérieur à la justice.
Jésus ne veut pas proposer un nouvel ordre civil ni renoncer à la justice, a expliqué le pape, mais propose plutôt le commandement de l’amour du prochain. «Le chrétien a interdiction de se venger. Si un mal lui est fait, le chrétien doit au contraire répondre par le bien».
Même l’ennemi est une personne humaine, a souligné le pontife. Le chrétien doit donc voir en ses ennemis l’image de Dieu, même si cette image peut être troublée. L’ennemi n’est pas forcément une personne loin de nous, a poursuivi le pape François. Il s’agit aussi de nous-même, quand nous portons atteinte à nos prochains.
Après l’Angélus, le pape François a prié pour les victimes des violences dans la région du Kasaï-Central, en République démocratique du Congo (RDC). Il a lancé un appel à la conscience et à la responsabilité des autorités civiles et de la communauté internationale. Cette région de RDC souffre d’un regain de tensions entre le gouvernement et des milices locales. Plusieurs centaines de personnes y sont mortes depuis six mois.
Le souverain pontife a vivement dénoncé le détournement d’enfants pour en faire des soldats. Il a également exprimé ses prières pour toutes les populations «du continent africain et du monde qui souffrent à cause de la violence et de la guerre».
Le Pakistan et l’Irak, touchés par des attentats ces derniers jours, ont été au cœur du message du pape. Il a assuré de sa prière pour la conversion des cœurs endurcis par la haine. Le pontife a demandé à tous les fidèles présents de prier un moment en silence, avant de réciter un Je vous salue Marie en italien à ces intentions. (cath.ch/imedia/bh)
Bernard Hallet
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