«Le 15 août 1971, à l’âge de 12 ans, j’ai pardonné au prêtre qui me violait, avant même de quitter son emprise.» L’aveu de Daniel Pittet est renversant. Il a impressionné le pape François lui-même pour qui le témoignage du Fribourgeois est ‘nécessaire, précieux et courageux’. Dans son livre intitulé «Mon Père, je vous pardonne,» Daniel raconte comment l’enfant blessé, victime d’un capucin du couvent de Fribourg, est devenu un homme debout. Comment il a réussi à ne pas désespérer des hommes et de Dieu.
«Le pardon accordé à mon violeur n’était certes qu’un pardon d’enfant», explique Daniel Pittet. Mais, le 15 août 1971, je l’ai entendu faire un sermon sur la Vierge Marie et j’ai vu des gens sortir leur mouchoir. Je savais que j’allais être violé par le Père Joël Allaz après la messe, c’était presque comme une ‘liturgie’. Mais je me suis dit:»lui, il est prêtre et ce qu’il dit est vrai. Il y a un autre homme en lui, le salaud, le cochon. J’ai fait la part des choses, je lui pardonne.» Assis à la grande table de la cuisine, l’ancien servant de messe de la cathédrale Saint-Nicolas à Fribourg, devenu père de famille nombreuse, raconte avec une forte conviction, mais sans haine ni révolte, l’histoire de ce garçonnet pauvre et malingre odieusement abusé durant quatre ans par un Père capucin. S’il parle, à visage découvert, 49 ans après les faits, c’est pour rompre la ‘chape de plomb’ selon le terme utilisé par le pape François dans la préface du livre.
«J’ai prié la Vierge et sainte Thérèse de l’Enfant Jésus pour qu’elles me défassent de cet homme. J’ai pleuré des seilles, des baignoires. Cela a quand même duré encore quelques temps, jusqu’à ce que je sois placé chez les sœurs de Saint Paul où vivait ma grande-tante qui a décidé que je n’irais plus chez le Père Joël».
Pour son livre, Daniel avait choisi comme titre Un homme debout. «Mais cela ne disait rien à mon éditeur, Philippe Rey, qui a proposé Mon Père, je vous pardonne. Il m’a fallu quelques mois pour y entrer et me dire: ‘il a raison, c’est un bon titre’.» Au-delà de ‘l’absolue monstruosité’, toujours selon les mots du pape François, son histoire est bien celle de la miséricorde et du pardon.
«il faut faire le ménage»
«Au fond je ne voudrais pas revenir en arrière, parce que je me suis construit la-dessus. Qui serais-je aujourd’hui si je n’avais pas vécu cela? Je suis sûr que je ne serais pas meilleur. J’ai énormément souffert, mais cela m’a appris l’humilité. J’ai toujours gardé le même enthousiasme que j’avais enfant. Je suis content de ce que je suis, j’ai fondé une famille. Je n’aurais pas pu mieux tourner même si je suis psychiquement et physiquement assez démoli. Je reste un homme fragile, mais je sais que ce que je dis est vrai. Je sais aussi que cela va bouleverser certaines personnes et des gens d’Eglise. Mais il faut faire le ménage.»
«Mon fils de douze ans a voulu lire mon livre en cachette. Cela m’a beaucoup touché. Comment a-t-il pu lire cela? J’en avais presque mal au cœur pour lui. Il m’a dit: «Papa, c’est ce que tu es et je t’aime comme tu es!»
Lorsque le Père Joël Allaz débarque dans la vie du jeune Daniel Pittet, alors âgé de 9 ans, il est le père que le garçon n’a pas eu. La famille vit dans une grande précarité matérielle et psychologique. La maman se débat pour élever seule ses cinq enfants souvent ballotés dans diverses familles et lieux d’accueil en vieille-ville de Fribourg, après avoir quitté Romont.
«Quand j’ai dit à ma grand-mère et à ma mère que j’allais chez un Père capucin, du couvent tout proche, elles en étaient très fières. Elles étaient très contentes de le saluer lorsqu’il venait me chercher ou me ramener à la maison. Je n’ai jamais rien osé leur dire. Ma maman avait même demandé au Père de me donner des cours d’éducation sexuelle…» Le récit fait froid dans le dos. Le cauchemar dure quatre ans avec au moins deux cents viols par pénétration. «La meilleure photo de moi enfant est du Père Joël. Il l’avait publiée dans leur revue Foyers, accompagné d’un texte bourré d’allusions équivoques. A l’école, les enseignants se sont bien aperçus de quelque chose, mais ils ont mis ça sur le compte du décès de ma grand-mère et des soucis familiaux dus à l’absence de mon père. J’ai même été chez un psychiatre qui n’a rien vu, ou en tout cas rien dit. Il ne m’a jamais interrogé sur des questions sexuelles. Soit il était mauvais, soit il a estimé qu’un juge ne m’aurait jamais cru. De tels faits cassent une famille, alors personne n’ose en parler.»
Le Père Joël était une forte personnalité très appréciée à Fribourg. Il avait fait des études de psychologie à Lausanne et savait s’y prendre avec les enfants et les jeunes. «Au niveau ‘professionnel’, il était bon et même très bon. Quand l’affaire est sortie, j’ai eu beaucoup de problèmes avec des gens qui le connaissaient. Au sein de son ordre, il bénéficiait d’une grande autonomie et n’avait de compte à rendre à quasiment personne, que ce soit en matière pastorale, mais aussi financière. Il louait à des soeurs un chalet à La Roche où il emmenait des jeunes ‘à problèmes’. Il savait parfaitement repérer les enfants en souffrance et se dire ‘celui-là est pour moi'».
Une fois Daniel sorti des griffes du Père Joël, sa mémoire se referme. «Trois ans plus tard, je n’en avais plus le moindre souvenir. Je suis parti à l’abbaye d’Einsiedeln où j’ai été protégé dans un cocon. Ce furent quatre ans de bonheur pour ma reconstruction. La vie spirituelle, quatre heures d’office par jour, c’était extraordinaire. Je n’avais plus aucune conscience de mes tourments passés. Le Père Joël portait la bure de capucin et j’ai porté moi-même la robe des bénédictins. Je ne me suis jamais imaginé que c’était la même chose.»
«Trois ans plus tard, je n’en avais plus le moindre souvenir»
Le jeune novice est envoyé travailler dans un hôpital de la région. Un jour, il assiste à l’arrivée d’une jeune femme grièvement blessée dans un accident de la route et qui meurt dans ses bras. Le choc psychologique est violent et déclenche une méningite foudroyante. Le jeune homme de 22 ans est renvoyé à la vie civile. Il comprend qu’il n’a pas la vocation monastique.
Nouvel épisode décisif dans la vie de Daniel: «J’ai dû choisir si je gardais la foi ou pas. Je vais suivre un conseil donné par le cardinal Charles Journet (professeur au séminaire de Fribourg ndlr) dont j’avais été le servant de messe: ‘Si un jour tu souffres, tu iras neuf fois à Bourguillon (lieu de pèlerinage marial aux portes de Fribourg, ndlr). Cela s’appelle une neuvaine. La neuvième fois, tu sauras pourquoi tu souffres.’ Je monte neuf jours à pied à Bourguillon. Chaque fois je pleure. Le dernier jour, je me pose la question pourquoi neuf fois? J’y vais tout de même. On est en plein hiver. J’entre dans la chapelle. Il est 14h et je vois une fille qui pleure toute seule. Ses pleurs me frappent tellement que je comprends que les miens n’étaient rien. Je dis à la Sainte Vierge: ‘Notre-Dame de Bourguillon, gardienne de la foi, occupe-toi de cette fille. Et moi je m’occuperai de moi.’ Et je claque la porte. Sous l’auvent de la chapelle, j’ai le choix : je garde la foi ou je la jette. Je décide de la garder. Elle ne m’a plus jamais quitté.»
Daniel continue donc à fréquenter les églises et les gens d’Eglise. Un peu plus tard, il est sollicité pour entrer au comité de l’Apostolat de la Prière, dont il devient vite le président. De là naît la grande aventure de Prier Témoigner, à Fribourg. Pendant de nombreuses années, il est la cheville ouvrière de ce rassemblement de prière… où il rencontre des victimes d’abus sexuels. En 1989, il rencontre un enfant violé par le Père Joël. «Cela a été le déclic. Je suis tombé quasiment en transe. Toute mon histoire m’est revenue.»
«On m’a dit qu’il se soignerait.»
Cette fois Daniel ne peut plus l’accepter. Il se rend à l’évêché où il rencontre l’official: «Mgr Périsset a été correct. Il m’a’ demandé des faits. J’y suis allé deux fois, trois fois. Il m’a dit:’C’est vrai. Je vous crois. Je vais convoquer le Père Allaz pour le confronter à ces accusations’. Le religieux reconnaît les faits. Mais à l’époque, j’étais le seul dénonciateur et je n’ai pas eu de reconnaissance formelle par un document. Ce que je ne demandais d’ailleurs pas. Ce que je voulais, c’était qu’il cesse de s’attaquer à cet enfant.» Le capucin est alors déplacé. «On m’a dit qu’il se soignerait et que je n’avais plus à m’en occuper. Ce que j’ai fait.»
Nouveau passage par les oubliettes jusqu’en 2002, où Daniel découvre avec stupéfaction que le religieux a récidivé à Grenoble et à Lyon. «Le diocèse avait effectivement refilé le Père Joël aux capucins comme une patate chaude et le provincial l’a envoyé ailleurs.»
Un journaliste qui faisait à ce moment là une enquête sur les prêtres pédophiles demande à Daniel s’il connaît une victime abusée par un prêtre avec il pourrait le mettre en contact. «C’est compliqué. Je ne vois pas trop… mais si jamais il y a moi !» Daniel témoigne alors anonymement. De ce premier article vient une sollicitation de l’émission Temps Présent pour la Télévision suisse romande (TSR). A la fin de cette émission, j’ai dit spontanément pour conclure «Aujourd’hui je suis un homme debout»!" Mais Daniel tombe quand même en dépression.
«Le diocèse a refilé le Père Joël aux capucins comme une patate chaude et le provincial l’a envoyé ailleurs»
«Déclenchée notamment par une dame qui m’a téléphoné à la maison pour me dire: «Eh bien moi j’ai aussi été violée par un prêtre et j’ai quand même eu du bonheur. Vous ne pouvez pas dire le contraire.» Cela m’a fait un choc. Au fond pourquoi ne pas me suicider?’ Mon psychiatre et mon épouse m’ont repris en main et m’ont sauvé la vie. J’ai été arrêté plusieurs mois. Je ne voudrais pas revivre cet épisode.»
Les circonstances de l’écriture de son livre sont à peine moins étonnantes. Daniel Pittet est ami de longue date avec le Père Guy Gilbert. Alors qu’ils parlent des raisons d’écrire un livre, le curé des loubards lui suggère de raconter son histoire et le met en contact avec son éditeur Philippe Rey. «Au départ, je n’étais pas très chaud parce que cela remue beaucoup d’écrire un livre et mes souvenirs pouvaient être déformés. Comme je ne suis pas écrivain, j’ai demandé à l’auteure bulloise Micheline Repond de m’écouter. Nous avons commencé à travailler, ne sachant pas si vraiment nous allions publier un bouquin. Je voulais aussi faire cette démarche pour mes six enfants, pour qu’ils puissent connaître un jour mon histoire.» Même après la mise en forme de l’ouvrage, Daniel hésite encore.
Jusqu’à l’intervention personnelle du pape François. «A ce même moment, je me suis rendu plusieurs fois à Rome pour le livre «Aimer c’est tout donner». Lors d’une entrevue, le pape me demande d’où vient mon enthousiasme. «Je suis né missionnaire et je mourrai missionnaire».«Et encore?» «Eh bien voilà, j’ai été violé par un prêtre pendant quatre ans.» «C’est énorme» m’a-t-il alors avoué en me prenant dans ses bras. Il m’a interrogé pour savoir si mon violeur vivait toujours: «oui». «Ne voudrais-tu pas écrire ton témoignage?»«Je l’ai déjà préparé, mais plutôt pour ma famille. Mais si cela peut aider des gens, je pourrais le publier et je vous l’apporterai en italien.» En juin 2016, Daniel en reparle avec le pape qui lui promet de lire son livre. «Je lui ai alors demandé de m’écrire une préface. Il ne m’a pas répondu directement, mais m’a promis que l’on se retrouverait. Au début décembre, le jour de la saint Nicolas, il m’a remis cette préface».
L’idée, presque effarante, que son violeur voudrait aussi peut-être dire quelque chose surgit alors dans l’esprit de Daniel. «Je voulais lui dire: ‘J’ai été dans la merde grâce à toi. Tu es aussi dans la merde. Mais tu dois pouvoir dire ta souffrance’.» Il demande à Mgr Charles Morerod si son agresseur vit toujours et s’il avait un contact avec lui. L’évêque se déclare d’accord d’aller le voir avec Micheline Repond pour un entretien. Le texte de cette interview troublante constituera une postface au livre de Daniel.
«Quand j’ai lu son histoire, je me suis dit «c’est terrible». J’ai eu encore plus d’empathie et j’ai voulu le voir. La rencontre a eu lieu dans le couvent de capucins où il réside. Quand je l’ai vu, cela m’a fait mal, parce que cela confirmait ce que je pensais déjà il y a plus de quarante ans, qu’il s’agissait d’un pervers pédophile malade.»
«Il s’agit d’un pervers pédophile malade»
«Le problème du Père Joël est à mon avis son égoïsme, parce que, dans le fond, il parle de sa vie et de ses souffrances, mais ne parle que de lui. Il n’a pas un seul mot pour ses victimes. Et il y en a des dizaines que je connais et en tout peut-être pas moins d’une centaine. La première que je connaisse est un homme âgé aujourd’hui de 68 ans. Les abus se sont déroulés alors que le futur Père Joël était encore étudiant au Collège St-Michel, à Fribourg. En 1989, quand il a été démasqué, la première fois, nous n’étions que deux à avoir parlé.»
«Lors de ma rencontre avec le Père Joël, il s’est dit persuadé qu’il irait en enfer. Je lui ai répondu: tu n’es de loin pas le seul à avoir fait des choses terribles, si tu vas te confesser et que le prêtre te pardonne et bien on se retrouve ensemble au paradis. C’était comme si je lui annonçais qu’il y avait une ‘combine’ pour entrer au ciel. Mais c’est bien la réalité. Qu’a fait le Bon Larron? Il n’a pas eu l’air de se rendre compte de la puissance de la miséricorde. La confession est une ouverture. Je voulais le lui dire et je suis satisfait de l’avoir fait.»
«J’ai eu une chance folle d’être toujours très entouré de bonnes personnes, mon épouse, un ami proche, et bien d’autres, notamment des prêtres et des religieuses. Tout le monde n’a pas eu ce soutien. Aujourd’hui je peux faire ce livre tout à fait librement. Je le dédie à toutes les personnes qui ne pourront jamais parler.»
Le bénéfice de ce livre ira pour des enfants violés en Ukraine qui est devenue un haut lieu du tourisme sexuel.
Les parents de Daniel sont très mal assortis. Problèmes psychologiques de part et d’autre, incompréhension, jalousies, violences, le climat familial est très précaire. «Mon père est parti de la maison quand j’avais environ quatre ans et je ne m’en rappelle que très peu. Je ne l’ai pas vraiment connu et je ne savais rien de son histoire. A la maison, on n’en parlait pas. Il n’existait plus, il était mort. Sur les photos de mariage de ma mère, il n’y avait plus qu’elle. Nous ignorions le visage de notre père et même son prénom.»
Un jour, 33 ans plus tard, un des frères de Daniel essaye de le rechercher. Et le retrouve sans beaucoup de difficultés dans un home psychiatrique à Lausanne où on ignore qu’il a des enfants. «Mon frère me demande si je serais d’accord de le revoir. J’ai dit oui même si je m’estimais pas avoir grand-chose à faire avec lui qui n’avait rien fait pour nous. Je venais de me marier, je pensais devenir père. Tant qu’à faire, il fallait que je connaisse le mien. Je rencontre un vieux monsieur que bien sûr je n’aurais pas reconnu. Mais lui savait des choses sur moi. Il avait suivi mon parcours par l’intermédiaire de sa famille, les Pittet avec qui ma mère avait rompu les ponts.»
«Aujourd’hui je comprends mieux son histoire. J’ai dit à mon père que je lui pardonnais assez aisément parce que j’imaginais bien que la situation l’avait empêché de nous voir à cause du refus de ma mère qui avait la justice de son côté. Lui s’était dégagé, mais il a été très content de nous voir avant sa mort. Il a pu partir en paix. A son enterrement tout le monde est venu, y compris ma mère. Et cela été l’occasion de renouer avec la famille Pittet.»
«Je connais de nombreuses personnes violées par Joël Allaz, mais aucune n’a été se présenter à l’évêché ou chez les capucins. Elles sont toutes terrées dans leur trou. Je suis devenu leur porte-drapeau.» Pour Daniel Pittet, quand quelqu’un s’annonce, il ne suffit pas de lui dire: ‘oui c’est juste, c’est vrai et puis au revoir et tout de bon’. L’évêque ou la congrégation devrait mettre à disposition une personne ou un service auquel les victimes pourraient s’adresser en tout temps pour une aide ou des conseils. Le cas échéant pour permettre un contact entre la victime et son abuseur.
«Les victimes sont toutes terrées dans leur trou»
Aujourd’hui, Mgr Morerod a pris la chose très à cœur, notamment par la collaboration avec le groupe SAPEC (Soutien aux personnes abusées dans une relation d’autorité religieuse) pour la mise sur pied de la CECAR (Commission d’écoute, de conciliation d’arbitrage et de réparation). Ou encore avec la possibilité d’indemnisation par exemple pour des frais de psychothérapie.
Mais ce n’est pas le cas partout, et de loin. «Le pape m’a dit: ‘Des pédophiles en Italie? Mais cela n’existe pas !» Et aller poser la question en Pologne !’ J’espère que mon livre va faire réfléchir tout le monde au moins sur le fait que ce drame existe.»
Aujourd’hui encore, en 2017, il n’y pas eu de procès canonique du Père Joël Allaz, indique Daniel Pittet. Les choses ont été réglées à l’interne. Les capucins l’ont suspendu de tout ministère et de toute activité pastorale, mais il n’a pas été exclu de l’ordre. Il est en quelque sorte assigné à résidence. «Il faudra probablement une préface du pape pour qu’il soit renvoyé du sacerdoce. Mais il faut aussi se rendre compte que s’il n’était pas là-bas, il serait dans la nature probablement en train de récidiver ou se serait suicidé.»
Selon Daniel Pittet, ses supérieurs de l’époque ont probablement vu que quelque chose ne jouait mais n’ont pas agi. «Un des frères a été même témoin de mes viols et s’en est pris vivement au Père Joël lui demandant de me laisser tranquille. Il m’avait dit de ne plus revenir. Mais le Père Joël l’a rembarré violement par un: «Ferme ta gueule toi !» Il n’était que frère et n’a probablement pas osé aller plus loin.» (cath.ch/mp)
*En 2018, le Père Joël Allaz a été renvoyé de l’état clérical et exclu de l’ordre des capucins. Il vit désormais comme simple «hôte» dans un couvent capucin
Daniel Pittet : «Mon Père, je vous pardonne» Survivre à une enfance brisée, Préface de Pape François, Paris, 2016, 240 pages, ISBN 978-2-84876-573-0
Maurice Page
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