«L’œcuménisme est devenu comme un écheveau emmêlé, écrit Guy Musy, en éditorial. A force de tirer ses fils en tout sens, ils ont fini par se mélanger». Si ce nouveau dossier, publié le 7 février 2017, «ne suffira pas à dévider l’écheveau», il a le mérite d’aborder la thématique avec réalisme.
Ainsi, le pasteur Jean-Baptiste Lipp évoque les difficultés dans lesquelles se débat la pastorale des foyers mixtes. L’abbé genevois Marc Passera s’interroge: «Y a-t-il aujourd’hui au sein des Eglises un ‘travail théologique’ qui ose affronter des thèmes de fond et pas seulement des questions pastorales ou morales?». Quant à Noël Ruffieux, laïc orthodoxe fribourgeois, il rappelle qu’il est «illusoire, aujourd’hui, de réunir les Eglises en un continent sans visas, sans limites, sans exclusion».
Mais «La route de l’œcuménisme n’est pas une piste illuminée de bout en bout, écrit l’abbé Christophe Godel, vicaire général de l’Eglise catholique dans le canton de Vaud. Cette lampe, c’est la Parole de Dieu. Il y a assez de lumière pour chaque jour et pour le pas suivant». Motif d’espérance donc, comme d’autres – plus audacieux, parfois – qui émergent ici et là, lorsque les impasses du dialogue ont été établies. L’œcuménisme n’a rien «d’un revenant qui traîne ses chaînes dans les galetas de nos églises, écrit en ce sens Guy Musy. Il demeure pour tous les chrétiens un programme passionnant». (cath.ch/pp)
Lien vers le dossier: «L’œcuménisme fantôme?«, Revue Sources, février 2017.
Pierre Pistoletti
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