Désormais, c’est un diplomate à la retraite d’origine zurichoise, né en 1950 à Berne et habitant Donatyre, dans la commune d’Avenches, qui a repris le flambeau avec son épouse. Entré en 1981 au service du Département fédéral des affaires étrangères, William Frei, qui fut consul général de Suisse à Shanghai de 2006 à 2010, a une longue carrière diplomatique derrière lui. Il fut notamment en charge des relations avec le Parlement européen à Bruxelles et à Strasbourg.
«On était enthousiastes, mais aussi perplexes, car nous ne connaissions personne à Fribourg… Mais quand le Seigneur appelle, on accepte avec grande joie et reconnaissance».
La tâche de William et de son épouse d’origine lilloise est d’assurer la continuité des équipes d’adorateurs, avec la volonté de bien intégrer l’Adoration Perpétuelle dans l’Eglise locale fribourgeoise. «Beaucoup repose sur la communauté Eucharistein et sur les membres l’Institut Philanthropos, à Bourguillon, mais il faut qu’ils soient épaulés. J’ai l’impression que l’Adoration Perpétuelle n’est pas aussi bien connue à Fribourg qu’elle le mériterait, alors qu’on en a entendu parler à Bruxelles. Nous devons trouver l’appui des prêtres. Quelques-uns sont déjà des adorateurs, c’est stimulant pour les paroissiens».
Les nouveaux responsables ont l’appui de Mgr Morerod et de Mgr Alain de Raemy: «Ils nous ont donné leur soutien. Deux curés modérateurs, le chanoine Paul Frochaux, de l’Unité pastorale Notre-Dame de Fribourg, et Philippe Blanc, de l’UP Saint-Joseph, sont derrière le projet. Nous avons également reçu l’appui du Père Pascal Marquard, Père gardien du couvent des Cordeliers à Fribourg».
A l’instar de son mari, Joëlle Marie souhaite promouvoir l’ouverture à toutes les sensibilités: «Nous n’avons pas d’étiquettes, Jésus rassemble toutes les brebis!»
William et Joëlle Marie ont l’habitude de travailler en Eglise en couple: tous deux distribuent la communion le dimanche à l’HIB, l’Hôpital intercantonal de la Broye. «Partout où nous sommes allés – à Bruxelles, à Shanghai, à Rome ou ailleurs, nous nous sommes mis au service de l’Eglise locale, pour le catéchisme, la préparation au baptême ou au mariage, nous avons donné des témoignages, participé à la rédaction d’une revue, à des groupes de prière, etc.»
Le souci, désormais, est d’assurer la permanence de l’Adoration, car s’il y a bien une bonne centaine d’adorateurs, il faut penser aux week-ends et aux périodes de vacances, quand les gens sont absents. «On sent la pression sur nous, car beaucoup repose sur la communauté Eucharistein, c’est un souci. Mais cela dure déjà depuis 12 ans, c’est remarquable. Le cardinal Rylko, qui est venu récemment à l’église des Cordeliers, nous a dit: Fribourg est un trésor, il faut le partager!» JB
Chaque mois, une messe est célébrée par une personnalité d’Eglise, en vue de réunir les adorateurs et de stimuler leur ferveur. Animée durant l’année universitaire par les étudiants de l’Institut Philanthropos, elle se prolonge par une bénédiction du Saint-Sacrement. Une journée eucharistique a lieu une fois par an. Un enseignement est donné sur le thème de l’eucharistie, suivi par une messe festive et une veillée d’adoration.
L’adoration a lieu à l’église des Cordeliers, rue de Morat 6-8, à Fribourg Le Saint-Sacrement est exposé:
– le jour, à la Chapelle Maximilien Kolbe: de 08h à 18h
– la nuit, à la Chapelle des Ermites: de 18h à 07h
Le Saint-Sacrement est reposé durant les messes. Accès libre de jour et de nuit (aucun code n’est requis pour entrer dans l’église la nuit) (cath.ch/be)
Jacques Berset
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