«Le plus simple moyen de dire merci à la Suisse». C’est ainsi que Luisa explique son engagement au sein de l’armée. Elle assure que ce pays lui a beaucoup apporté. Pour la diplômée en théologie, l’armée est un reflet de la société. Le multiculturalisme y est de plus en plus présent. «Cela représente pour moi une opportunité d’accompagner des soldats ayant des profils culturels très divers». Née en Irak, sa langue maternelle est l’araméen. Mais elle parle également l’arabe et comprend le kurde. «Je suis moi-même multiculturelle», explique l’assistante pastorale.
Lusia est arrivée à Fribourg à l’âge de 24 ans pour étudier la théologie. Après avoir obtenu sa licence en Sciences de la Bible, elle a entamé un travail de doctorat. Elle n’a cependant pas pu terminer ce dernier à cause de la charge de travail que lui demandaient ses autres activités.
Le long chemin d’intégration qu’elle a dû parcourir lui a permis de «vivre la culture de la Suisse», de découvrir ce qu’elle aime faire, et de former son identité. Devenue citoyenne suisse, elle vit actuellement à Yvonand, dans le canton de Vaud. Lusia travaille comme aumônier dans plusieurs établissements scolaires du nord du canton. Elle y engrange une précieuse expérience pratique dans le domaine de l’assistance spirituelle, qui lui sert beaucoup dans son travail au sein de l’armée. Fin 2016, elle a obtenu le grade de capitaine, après avoir effectué la formation nécessaire. Elle peut ainsi pleinement exercer ses activités au sein du corps militaire. «Fondamentalement, je réalise le même travail que dans le secteur civil», souligne-t-elle. Elle considère que sa tâche principale est d’écouter, plus que de parler.
Lusia encourage finalement les femmes à suivre sa voie, afin de ne pas être «la première et la dernière femme aumônier catholique» de l’armée. (cath.ch/kath/gs/rz)
Raphaël Zbinden
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