«La tentation de la survie nous projette en arrière, vers les exploits glorieux – mais passés», a affirmé le pape. Elle peut rendre stérile notre vie consacrée, a-t-il ajouté, au lieu de susciter la même créativité prophétique que nos fondateurs.
«Cette tentation de la survie nous fait oublier la grâce», a insisté le pontife devant de nombreux religieux présents. «Elle fait de nous des professionnels du sacré», a-t-il déploré. Et c’est aussi, selon lui, une fuite devant les défis «qui aujourd’hui frappent à nos portes».
Face aux défis de la transformation multiculturelle que nous traversons, a poursuivi le pape, il est en effet important que la personne consacrée soit insérée «avec Jésus» dans la vie, «au milieu du peuple», au cœur de ces grandes transformations.
Car c’est ainsi que les religieux trouveront une fécondité, a-t-il expliqué, en étant «levain de cette masse concrète», en cherchant à faire croitre le grain souvent semé au milieu de l’ivraie», non dans l’agitation, mais dans «la patience de celui qui se fie à l’Esprit».
Mettre Jésus au milieu de son peuple implique aussi, pour le pape, d’avoir un cœur contemplatif, plutôt que d’être des activistes de la foi. C’est ainsi que les religieux pourront redonner la joie et l’espérance, et transformer cette marée un peu chaotique en un saint pèlerinage.
La fête de la Présentation de Jésus au temple, 40 jours après Noël, était autrefois appelée fête de la Purification de la Vierge, ou Chandeleur de façon plus populaire. A l’origine, une tradition païenne de purification de la terre avant les semailles a été remplacée par une fête chrétienne au 5è siècle. Celle-ci s’accompagnait d’une procession aux flambeaux, ou chandelles, d’où son nom. Lors de la cérémonie la basilique a été plongée dans la pénombre, éclairée seulement par les cierges des fidèles, jusqu’à la première lecture. (cath.ch/imedia/bh)
Bernard Hallet
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