La législation suisse interdit à toute personne de moins de 18 ans de se marier. Un mariage religieux ne peut être également validé qu’après conclusion d’une union civile. D’après les derniers chiffres de l’ONG basée à Zurich «Fachstelle Zwangsheirat» (Service de recherche sur les mariages forcés), au moins 21 couples n’ont pas respecté ces règles l’année dernière. Les jeunes filles impliquées avaient entre 14 et 17 ans
Même si ces unions son invalides au regard du droit suisse, elle apparaissent comme obligatoires pour les communautés ou familles dans lesquelles elles se pratiquent, note Anu Sivaganesan, présidente de «Fachstelle Zwangsheirat». Elles considèrent que des mariages précoces permettent de mieux lier et discipliner les époux.
Le mariage civil suisse ne représente pour d’autres cultures qu’un simple papier, qui n’a aucune signification dans le contexte religieux. Un tel mariage religieux ou même un engagement solennel est néanmoins considéré, selon le droit, comme une coercition, et peut entraîner des poursuites judiciaires. Anu Sivaganesan demande ainsi qu’un travail d’information plus soutenu soit mené au sein des communautés religieuses.
Une grande part des mariages forcés en question avaient déjà été conclus dans les pays des jeunes concernés. Une minorité des cas recensés concernaient des garçons mineurs. La grande majorité de ces cérémonies illégales ont été réalisées selon le rite musulman. D’après la NZZ am Sonntag, trois mariages impliquant des personnes mineures ont été prononcés par des prédicateurs chrétiens. Les communautés concernées ne sont pas connues. Au sein des Eglises reconnues par l’Etat, en Suisse, les mariages religieux ne peuvent être célébrés qu’après présentation des documents officiels attestant d’une union civile. (cath.ch/kath/ms/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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