Dans son discours, le pape s’est penché sur la première des béatitudes: «heureux les pauvres en esprit» (pauvres de cœur dans la traduction liturgique française). «Les pauvres en esprit sont ceux qui ont assumé leurs sentiments et leur attitude, qui les incite à ne pas se rebeller, mais à être humbles, dociles, disponibles à la grâce de Dieu», a expliqué le pontife.
«Le pauvre en esprit est le chrétien qui ne se replie pas sur lui-même, sur sa richesse matérielle et qui ne s’obstine pas sur ses opinions, a-t-il souligné, mais écoute avec respect et s’en remet volontiers aux décisions d’autrui». Le pape François a observé qu’il y aurait moins de divisions et de polémiques dans la communauté chrétienne si chacun acceptait de se faire plus pauvre en esprit.
Enumérant les béatitudes telles qu’elles sont présentées dans l’Evangile du jour (Mt 5, 1-12a), le pape François a expliqué qu’elle sont les conditions de dénuement requises pour s’ouvrir au don de Dieu et accéder à un monde nouveau.
«Ce n’est pas un mécanisme automatique, a-t-il poursuivi, mais un chemin de vie vers le Seigneur». Pour le successeur de Pierre, on ne peut être appelé bienheureux si l’on ne s’est pas au préalable converti, c’est à dire, été capable «d’apprécier et de vivre les dons de Dieu».
Après avoir prononcé l’Angélus, le pape François a rappelé l’importance de lutter contre la lèpre et la discrimination qu’elle engendre, à l’occasion de la Journée mondiale des lépreux. Si le nombre de malades est en baisse, la lèpre «continue d’affecter les plus pauvres», a déploré le pontife.
Le pape a réaffirmé sa proximité avec les populations d’Italie centrale qui ont souffert des séismes récents et des conditions météorologiques difficiles. Sortant de son discours, le pape a demandé avec fermeté que la bureaucratie ne les fasse pas attendre et souffrir plus longtemps.
Quatre forts séismes ont secoué le centre de l’Italie, le 18 janvier, et une avalanche a provoqué, le 19 janvier dernier, l’enfouissement sous la neige d’un hôtel dans les Abruzzes.
Au terme de son discours, le pape François a remercié les membres de l’Action catholique du diocèse de Rome présents sur la place Saint-Pierre et a donné la parole à un jeune participant, qui a prononcé un message. Comme chaque année, l’Action catholique organise une «caravane de la paix», pour manifester en faveur de la paix dans le monde. L’Angélus s’est conclu sur un lancer de ballon. (cath.ch/imedia/ah/rz)
Raphaël Zbinden
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