Compte tenu de «l’hémorragie» qui affaiblit la vie consacrée et toute l’Eglise, le pape François a souligné une nécessité absolue: l’accompagnement spirituel. Alors que notre époque est plongée dans la «culture du provisoire» qui pousse des jeunes à vouloir «être prêtre pour dix ans», le pontife a demandé aux participants d’investir dans la préparation d’accompagnateurs qualifiés. «De nombreuses vocations sont perdues par manque de bons accompagnateurs», a déploré le pontife.
«Il est difficile, a-t-il expliqué, de rester fidèle en marchant seul ou en marchant avec la direction spirituelle de frères et de sœurs qui ne sont pas en mesure d’écouter attentivement et patiemment, ou qui ne possèdent pas une expérience suffisante de la vie consacrée».
«Dans le même temps il faut à tout prix éviter tout mode d’accompagnement qui crée des dépendances». Etre accompagné permet de découvrir la volonté de Dieu, a assuré le pape, «à regarder autour de soi ce qui est plus agréable au Seigneur, comme dirait saint Ignace».
L’enjeu pour le pape François n’est alors plus seulement de choisir entre le bien et le mal, «mais entre le bien et le mieux», entre ce qui est bon et ce qui conduit à l’identification avec le Christ.
Le pape François a par ailleurs exprimé son inquiétude face au monde de la jeunesse, au sein duquel beaucoup sont victimes de la logique de mondanité, attirés par la quête du succès à tout prix, l’argent et le plaisir faciles.
«Notre engagement ne peut pas être autre chose que rester à leurs côtés, pour les imprégner avec la joie de l’Evangile et l’appartenance au Christ».
La XXIe journée mondiale de la vie consacrée se tiendra le 2 février prochain, en vue du Synode des évêques qui doit se dérouler en octobre 2018 autour du thème ›Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel’. (cath.ch/imedia/ah/rz)
Raphaël Zbinden
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