Dans une lettre du 23 janvier diffusée sur le site de la Conférence épiscopale du Congo (CEC), son président, Mgr Daniel Mizondo, annonce qu’une messe sera présidée par le cardinal Parolin, le 4 février, en la basilique Sainte-Anne-du-Congo à Brazzaville, la capitale du pays. La signature d’un accord-cadre est aussi au programme du secrétaire d’Etat.
En visite ad limina en mai 2015, les évêques de la République du Congo avaient été encouragés par une lettre du pape François à réaliser une «évangélisation en profondeur» des «traditions» et de «la culture locale» de leur pays. Le pontife avait aussi appelé l’Eglise locale à «réconcilier les cœurs» après la guerre civile de la fin des années 1990.
Le pape François avait par ailleurs évoqué les tensions croissantes en Afrique centrale en raison du fondamentalisme islamiste avec le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, reçu au Vatican en décembre 2013. A 73 ans, à la tête depuis presque 20 ans d’un pays pauvre et très endetté, le président congolais est notamment soupçonné de corruption et de népotisme. La République du Congo compte 4,7 millions d’habitants, dont la moitié est catholique.
Cette visite du secrétaire d’Etat intervient alors que la République démocratique du Congo (RDC), pays frontalier du Congo-Brazzaville, traverse une crise politique majeure provoquée par le président Joseph Kabila. Ce dernier refuse en effet de quitter le pouvoir comme la Constitution l’y contraint. (cath.ch/imedia/ah/rz)
Raphaël Zbinden
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