«Comment proclamer cet évangile de réconciliation après des siècles de divisions?», s’est interrogé le pape. Il a proposé une solution aux prélats catholiques, orthodoxes et protestants présents: «pour chaque confession chrétienne, c’est une invitation à ne pas se fonder sur les programmes, sur les calculs et les avantages». Il s’agit au contraire de «chercher la vie en regardant toujours la croix du Seigneur».
«Jésus a donné sa vie, en mourant pour tous», de même «les ambassadeurs de la réconciliation sont appelés, en son nom, à donner leur vie, et à ne plus vivre pour eux-mêmes», a souligné le pape François devant le Métropolite Gennadios, représentant du Patriarche œcuménique de Constantinople, et David Moxon, représentant personnel à Rome de l’archevêque de Canterbury. Ainsi, a ajouté le pontife, «la réconciliation dans le Christ ne peut se réaliser sans sacrifice».
Le pape a ainsi encouragé à s’interdire toute tentation d’isolement, d’autoréférentialité mais à reconnaître les dons des uns et des autres avec humilité. «Sans attendre que ce soient les autres qui apprennent d’abord de nous», a-t-il prévenu.
Le pape s’est enfin félicité de pouvoir commémorer ensemble le cinquième centenaire de la Réforme protestante. «Un événement qui a divisé les chrétiens», a-t-il estimé. Le fait que les chrétiens le commémorent avec espérance, en mettant l’accent sur Jésus et sur son œuvre de réconciliation, représente pour le pape François une étape remarquable.
Laquelle a été atteinte, a-t-il souligné, grâce à Dieu et à la prière, mais aussi à travers cinquante ans de connaissance réciproque et de dialogue œcuménique. (cath.ch/imedia/ah/rz)
Raphaël Zbinden
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