Un système économique mondial qui écarte des hommes, des femmes et des enfants parce que considérés comme non-rentables, a-t-il affirmé, est inacceptable, parce que déshumanisant. Ceux qui l’autorisent ou le permettent sont comme des «machines sans âme», acceptant implicitement le principe qui les écartera eux-mêmes, quand ils ne seront plus utiles à une société qui a mis au centre le dieu argent.
C’est une régression de tout le système politique et économique, a affirmé le pontife, en s’appuyant sur ses prédécesseurs Jean Paul II et Benoît XVI qui tous deux dénonçaient l’idéologie capitalistique. «Cela n’est pas la vie», a-t-il martelé.
A l’inverse, le successeur de Pierre a relevé les nombreux efforts pour guérir les maux produits par une globalisation irresponsable, dont Mère Teresa était l’exemple, elle qui a accueilli toute vie humaine, abandonnée, rejetée ou non-née.
Mais il appartient aussi aux acteurs économiques et politiques, a encore souligné le pape, non seulement de contrôler les effets négatifs de la globalisation, mais encore d’en corriger l’orientation. Cela fait partie selon lui de la nécessaire vertu de prudence en politique et en économie.
L’Eglise est confiante, a-t-il enfin exprimé, parce qu’elle connaît les grandes potentialités de l’intelligence humaine, quand elle se laisse aider et guider par Dieu. Alors pourra naître une globalisation coopérative et solidaire.
Née en 1998 à Melbourne, en Australie, la Global Foundation se propose de faire réfléchir et de soutenir des initiatives ayant trait au bien commun mondial : économie prospère, souci des générations futures, sécurité alimentaire pour tous. Elle s’inspire notamment de la doctrine sociale de l’Eglise. (cath.ch/imedia/ap/mp)
Maurice Page
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