«Nos Églises catholique et orthodoxe proclament la centralité de la personne humaine et de sa dignité créée à l’image de Dieu. (…) La liberté humaine s’exerce au plus haut point dans l’acte de foi religieuse. L’acte de foi doit toujours rester libre.» Relève le message final. «Le christianisme est un marqueur d’identité qui ne nie pas aux autres leurs droits humains, mais qui cherche à coopérer avec tous pour la réalisation du bien commun».
Le message, en quatorze points, développe les questions traitées durant la rencontre: la dignité humaine et la liberté religieuse; l’intolérance religieuse, la discrimination et la persécution; le fondamentalisme et le terrorisme. Il aborde égalment l’engagement des Églises dans la gestion des conflits et dans la promotion du bien commun.
Pour les délégués des Eglise présents à Paris, «l’Europe plonge ses racines dans nos traditions chrétiennes qui lui ont fourni sa vision universaliste, sa conception de la dignité de la personne et les principes de sa morale. Se couper de ses racines, c’est aller à la dérive. (…) Le dialogue de vérité entre personnes de religion ou de convictions différentes est la seule issue aux situations de peur et d’exclusion mutuelle.»
Le 5e Forum s’est déroulé sur l’invitation de l’archevêque de Paris, le cardinal André Vingt-Trois. Les travaux ont été guidés par les deux co-présidents, le métropolite Gennadios de Sassime du Patriarcat Œcuménique, et le cardinal Péter Erdő, archevêque d’Esztergom-Budapest pour le CCEE.
Les participants ont eu la possibilité de rencontrer et de prier avec les communautés locales respectives: le 10 janvier à la cathédrale grecque-orthodoxe de saint Stéphane et le 11 janvier à la cathédrale Notre Dame.
Le Forum européen catholique – orthodoxe est né en 2008 de la volonté d’aborder ensemble des questions anthropologiques et pastorales et de contribuer à définir des positions communes sur des questions sociales, politiques, morales et économiques. La première rencontre a eu lieu en 2008, à Trente, en Italie.
Le Forum ne vise pas à aborder des questions doctrinales, traitées notamment par la Commission mixte internationale de dialogue théologique entre l’Église catholique-romaine et l’Église orthodoxe créée en 1980. (cath.ch/com/mp)
Maurice Page
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