La ville de Bamberg, en Bavière, ne peut plus prétendre – pour l’instant – que l’AfD (Alternative für Deutschland) elle-même a appelé au meurtre du prélat, a-t-on appris le 1er janvier 2017. En novembre dernier, des sympathisants ont émis des propos haineux et des menaces de mort contre le prélat sur la page Facebook du parti xénophobe. Suite à diverses réactions, la page a finalement été supprimée.
Les extrémistes s’étaient déchaînés contre Mgr Ludwig Schick après que celui-ci eût déclaré, en répondant à une question lors d’un podium à Nuremberg, qu’en cas d’élection d’un président de confession musulmane, l’Eglise accepterait une telle décision démocratique. Il avait encore précisé qu’il ne voyait pas à l’heure actuelle une telle possibilité, car il n’y aurait pas de majorité dans ce sens. L’AfD avait manipulé cette déclaration, en écrivant «Eglise: un président fédéral musulman, c’est concevable», avec une sorte de sceau mentionnant «halal».
Depuis lors, l’archevêque de Bamberg est la cible d’un déchaînement d’attaques diffamatoires et haineuses sur les réseaux sociaux. L’archevêque est dénoncé comme faisant partie de la «racaille de prêtres», cibles de menaces de mort.
Le maire SPD de Bamberg, le socialiste Andreas Starke, a vivement déploré ces attaques et s’est solidarisé avec Mgr Schick, soulignant que «ce n’est pas seulement notre archevêque qui est attaqué, mais également notre ordre fondamental démocratique et libéral». La mairie avait dénoncé le fait que l’AfD appelait même à des «actes criminels». Suite à la décision du tribunal administratif de Bayreuth, les autorités de la ville de Bamberg ne peuvent plus émettre provisoirement ce genre d’affirmation. (cath.ch/kathpress/be)
Jacques Berset
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/lafd-sen-prend-a-larcheveque-de-bamberg-et-gagne-devant-les-tribunaux/