«Empruntons l’exemple de Jésus: le chemin de l’amour sans exclusivité, le chemin du bonheur partagé, le chemin de paix profonde et de pardon», a ainsi déclaré le cardinal Jean-Pierre Kutwa, archevêque d’Abidjan, en Côte-d’Ivoire. Il a lancé un appel à ses compatriotes chrétiens, hommes politiques et guides religieux, à «repousser les ténèbres de la division, de la haine, et à cultiver la paix et la réconciliation». La Côte-d’Ivoire est depuis peu sortie d’une décennie de guerre civile, entre 1999 et 2011.
Sur l’Ile Maurice, dans l’Océan indien, le cardinal Maurice Piat, évêque catholique de Port-Louis, la capitale, et le chef de l’Eglise anglicane locale, Ian Ernest, ont adressé pour la première fois un message de Noël commun. Les deux guides religieux chrétiens ont rappelé que «le don de soi est le cadeau le plus précieux» qu’on puisse offrir aux autres.
Mgr Denis Amuzu-Dzakpah, archevêque de Lomé, au Togo, a évoqué le «profond désir de paix et le grand élan de solidarité» associés à la fête de Noël.
Le cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), a appelé les chrétiens de la capitale à renoncer à la violence et à devenir des artisans de paix. La RDC est traversée par de profonds troubles politiques qui ont coûté la vie à des dizaines de personnes ces dernière semaines. Le prélat a exhorté ses coreligionnaires à respecter la vie de leurs compatriotes. Il a estimé que «la paix de Noël exclut les assassinats, les tueries, la violence». Elle implique plutôt la justice, l’amour, la vérité, «sans lesquels on s’expose à des mécontentements, des frustrations, des troubles sinon à des émeutes».
A Dakar, au Sénégal, Mgr Benjamin Ndiaye, archevêque de la capitale, a réitéré son opposition au retour de la peine de mort, aboulie en 2004. «Ce serait un recul regrettable par rapport à la culture de la vie que nous devons promouvoir», a-t-il martelé dans son message de Noël. Avec la recrudescence de la criminalité et des crimes macabres, le débat sur la restauration de la peine de mort a été relancé depuis quelques années au Sénégal.
Le prélat catholique a également déploré les violences contre les femmes et les enfants ainsi que les multiples comportements déviants relayés régulièrement dans la presse. «C’est à croire que notre société est malade de son manque de repères éthiques et moraux, de sa précipitation et de son impatience, de son déficit de conscience citoyenne, de son indiscipline caractérisée et de ses tendances de plus en plus matérialistes et consuméristes», a-t-il dénoncé. (cath.ch/ibc/com/rz)
Raphaël Zbinden
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