Concerts, fêtes pour les enfants, Nouvel An ont été supprimés dans toutes les paroisses du pays. Seules les célébrations liturgiques du 24 et 25 décembre, et du 7 janvier, jour de la Nativité selon le calendrier julien, sont maintenues.
Le dimanche 11 décembre, un kamikaze s’est fait exploser en pleine célébration au sein de l’église Saint-Pierre et Saint-Paul, mitoyenne de la cathédrale copte orthodoxe de la capitale égyptienne.
L’attentat revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) a fait 24 morts et de nombreux blessés. Dès le lendemain de l’attaque, la minorité copte, la plus importante communauté chrétienne du Moyen-Orient, a dénoncé la mauvaise sécurisation des lieux de cultes. Parmi les victimes, plusieurs étaient scolarisées dans des écoles catholiques du Caire.
Le Père Rafik Greiche, porte-parole de l’Église catholique en Égypte, fait part des inquiétudes des Chrétiens d’Egypte à l’approche de Noël, et de la solidarité des coptes catholiques pour les coptes orthodoxes.»Les gens ont une foi très forte car, avant ces événements, nous avons eu 65 églises brûlées, entre autre drames. Dans ce contexte, les gens sont plus solidaires et se rapprochent les uns des autres. Les orthodoxes avec les catholiques mais aussi nos frères musulmans», explique le Père Greiche.
Concernant la sécurité, il affirme que le pouvoir essaye de faire de son mieux. Il reconnaît que les chrétiens ne sont pas très attentifs aux questions relatives à la sécurité. Il s’engage à combler cette lacune. Les églises commencent à s’équiper de portiques de sécurité et l’on procède à des fouilles des fidèles. (cath.ch/rv/bh)
Bernard Hallet
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