Portant sur «la sobre ivresse de l’Esprit», la méditation du capucin à la chapelle Redemptoris Mater a repris l’expression de saint Ambroise au IVe siècle: «Nous buvons, joyeux, la sobre ivresse de l’Esprit», comme un appel à être emplis de l’Esprit-Saint. Suivant les Pères de l’Eglise, le prédicateur a établi une distinction entre «l’ivresse matérielle et l’ivresse spirituelle». La seconde rend «stable dans le bien», a-t-il affirmé.
A la Pentecôte, les apôtres étaient «ivres», selon l’Ecriture elle-même, mais «de cette sobre ivresse qui met à mort le péché», a poursuivi le Père Cantalamessa, reprenant aussi les mots de saint Ambroise: «sainte est cette ivresse qui répand en nous la joie et qui affermit les pensées de l’âme sobre».
Cela n’empêche pas la nécessité de «l’ascèse» chrétienne, a-t-il encore ajouté. Mais si l’homme ne se laisse pas guider par l’Esprit, il risque de tomber dans le «pélagianisme», dans lequel ce sont les œuvres de l’homme qui sont glorifiées.
Le Père Cantalamessa a enfin mentionné le «baptême dans l’Esprit», très en vogue dans les milieux charismatiques, et qui a aussi ses racines dans l’Evangile, a-t-il rappelé. C’est un rite «qui n’a rien d’ésotérique», a expliqué le prédicateur: il renouvelle et actualise toute la vie chrétienne. On s’y prépare à travers une bonne confession et par des catéchèses sur les grandes vérités de la foi. Un de ses fruits est la découverte de la rencontre personnelle avec le Christ. (cath.ch/imedia/ap/be)
Jacques Berset
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