Il n’y a pas que le Moyen-Orient: la zone de l’OSCE – et donc l’Europe – est aussi concernée par une forme de persécution contre les chrétiens, a expliqué Mgr Camilleri: «destructions préméditées d’églises, vandalisme contre les symboles religieux (croix, statues), vols et abus sacrilège de ce que les chrétiens considèrent comme sacré».
Plus inquiétant encore pour le représentant du Saint-Siège, il existe un «sentiment antichrétien» en augmentation. Sous couvert de tolérance et de non-discrimination, on restreint la liberté de religion», a-t-il précisé.
C’est ce que le pape François a défini, a poursuivi Mgr Camilleri, comme une «persécution éduquée des chrétiens», en gants blancs. Et qui se concrétise par des législations anti-discrimination qui nient la liberté de religion.
«Sous les apparences du politiquement correct, a lancé le prélat, la foi et la morale chrétienne sont considérées comme hostiles et offensantes, et ont donc quelque chose qui doit être éliminé du discours public».
Pour le Saint-Siège, la promotion de la liberté de religion est donc une «priorité centrale et fondamentale». Non pas pour défendre ses propres intérêts, mais parce que cette liberté est un «test décisif» pour le respect de tous les autres droits humaines et les libertés fondamentales.
«Défendre la liberté de religion pour les chrétiens est donc un instrument efficace pour défendre les droits humains des autres croyants», a encore affirmé Mgr Camilleri. Car la religion ou la foi – et donc le christianisme – ont une «capacité illimitée de bien».
Le prélat du Vatican a prononcé le 14 décembre le discours d’ouverture de la Conférence de l’OSCE sur la lutte contre l’intolérance et les discriminations à l’encontre des chrétiens. L’OSCE compte 57 Etats en Amérique du Nord, en Asie et en Europe. Elle est la plus grande organisation de sécurité régionale du monde. (cath.ch/imedia/ap/rz)
Raphaël Zbinden
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