La paternité dans la vocation sacerdotale est indispensable pour faire grandir la vie d’une communauté de paroissiens, a affirmé le pape François. Selon lui, un prêtre ou un moine qui n’est pas paternel ne sert à rien. «Cette paternité nécessite du courage, de la force et de la tendresse», a-t-il encore ajouté.
«Vous êtes engagés dans cette route qui vous amène à devenir paternels (…) il n’y a pas d’autres voie, c’est la voie de l’Incarnation», a expliqué le pape. «C’est beau d’être un prêtre comme cela, j’en ai rencontré un très brave un jour. Il me disait connaître le nom de tous ses paroissiens, même ceux des chiens», s’est amusé le pontife.
«Il était proche, c’est cela que je veux vous dire: proximité. On ne peut pas être prêtre en étant détaché. C’est le Seigneur qui a donné le premier l’exemple de la proximité, non? Jusqu’à prendre notre condition en s’incarnant. Un prêtre détaché, a-t-il martelé, n’est pas capable de suivre l’exemple de Jésus, de donner les caresses de Jésus».
Il faut faire preuve de zèle apostolique, a développé le pape évoquant le temps où les prêtres avaient le téléphone sur la table de chevet. «Pour qu’à toute heure du jour ou de la nuit, il soit joignable» pour n’importe quel besoin. «C’est cela le zèle apostolique, la vie au service des autres», a-t-il exprimé.
«Cette vertu, a-t-il encore expliqué, s’acquiert par le Saint-Esprit. J’ai demandé un jour à un prêtre quel était son rapport avec le Saint-Esprit, s’il savait quand une inspiration venait de Lui. Il m’a répondu que c’était pour les mystiques. Non, c’est pour tous!», a assuré le successeur de Pierre.
Pour obtenir la force nécessaire pour accomplir ces œuvres, le pontife a souligné l’importance de connaître Jésus: «combien de temps par jour restez-vous assis devant le tabernacle?», a questionné le pape François avant de confier qu’il demandait souvent aux prêtres comment allaient-ils se coucher. Il a alors raconté que certains lui répondaient prendre un somnifère avant de s’endormir devant la télévision. Le pape a ainsi raconté avoir pris l’habitude de répondre : «Ah très bien, mais tu ne veux pas saluer Celui qui te donne l’énergie de te rendre auprès de tes fidèles?», quitte à s’endormir devant le tabernacle a précisé le pontife. «Cela m’arrive, ce n’est pas un péché!», a-t-il confessé en riant.
«Ne laissez pas le Seigneur seul dans le tabernacle, a-t-il demandé, vous avez besoin de Lui pour obtenir la force nécessaire». «Aider les fidèles est une chose, mais il est plus important de trouver Jésus», car, a-t-il enfin affirmé, l’Eglise n’est pas une ONG, c’est une pastorale!». (cath.ch/imedia/ah/bh)
Bernard Hallet
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