«Désireux de promouvoir leurs rapports amicaux mutuels, affirme le communiqué, les deux Etats ont décidé d’un commun accord d’établir entre eux des relations diplomatiques». Le Saint-Siège ajoute que ces relations s’établissent «au niveau de nonciature apostolique pour le Saint-Siège, et d’ambassade pour la République islamique de Mauritanie».
Le Saint-Siège ne possédait jusqu’à présent qu’une délégation apostolique dans ce pays africain. L’actuel délégué, l’Américain Mgr Michael Wallace Banach, réside au Sénégal dont il est aussi nonce apostolique pour le Saint-Siège, en même temps qu’au Cap-Vert et en Guinée-Bissau.
Le christianisme est extrêmement minoritaire en République islamique de Mauritanie, moins d’un pourcent d’une population de trois millions d’habitants. Les catholiques, presque tous étrangers et originaires du sud-ouest de l’Afrique, sont au nombre d’environ 5’000, et comptent une dizaine de prêtres, la plupart religieux missionnaires, ainsi qu’une trentaine de religieuses.
Le diocèse de Nouakchott, la capitale de cet Etat d’Afrique de l’Ouest, a été fondé en 1965. Il compte six paroisses et il est placé sous le patronage de Marie Immaculée.
L’islam, religion d’Etat en Mauritanie, interdit les conversions au christianisme ainsi que la distribution de matériel religieux non-islamique. Il est illégal de posséder des Bibles dans des lieux publics, aucune organisation chrétienne n’est reconnue et les programmes de radio chrétiens sont interdits. L’activité de l’Eglise se limite à des œuvres caritatives et des projets de développement. (cath.ch/imedia/ap/pp)
Pierre Pistoletti
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