RDC: L’Eglise catholique appelle les acteurs politiques à un dialogue direct

La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a exhorté, le 2 décembre 2016, les hommes politiques du pays, à un dialogue direct pour éviter à la République Démocratique du Congo (RDC) de «sombrer dans le chaos».

Le 10 août dernier, l’Eglise catholique avait offert sa médiation entre le pouvoir et l’opposition pour qu’ils renouent le dialogue, afin de sortir de l’impasse dans lequel il se trouvait. Cette mission a été encouragée par le président de la république, Joseph Kabila, les forces vives de la nation, ainsi que par le peuple congolais, et par la communauté internationale.

Dans sa déclaration du 2 décembre, la CENCO rappelle être allée, dans le cadre de sa mission de bons offices, à la rencontre des parties pour les écouter et recueillir leurs propositions, pour trouver une sortie pacifique à la crise.

Selon l’Eglise, «(…) ce travail a relevé qu’il y avait beaucoup de points de convergence, mais aussi des divergences, qui nécessitent des échanges directs entre les parties prenantes sur le respect de la Constitution, le processus électoral, le financement des élections, le fonctionnement des institutions pendant la transition, ainsi que des mesures pouvant aider à une décrispation de la vie politique nationale».

Des divergences

Pour la CENCO, si les échanges entre acteurs politiques ont lieu autour d’une table, dans un format réduit, «un compromis politique» est encore possible, pour autant qu’ils s’y engagent et fassent preuve de bonne volonté». Car, a-t-elle averti, «l’heure est grave, et la CENCO, prenant à témoin le peuple congolais et la communauté internationale, en appelle à la responsabilité des uns et des autres pour éviter à la RDC de sombrer dans une situation incontrôlable».

Joseph Kabila a été, au terme d’élections présidentielles controversées, réélu président de la RDC avec 48,9% contre 32,3% à son principal adversaire Étienne Tshisekedi. Ce dernier rejetant les résultats et accusant Joseph Kabila de fraude électorale, s’était auto-proclamé président de la République. Il avait refusé de saisir la Cour suprême de justice congolaise, estimant qu’elle était trop proche de Joseph Kabila. Depuis ce scrutin, le pays est régulièrement agité par des troubles entre l’opposition et le pouvoir en place. (cath.ch/ibc/bh)

Bernard Hallet

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