«Nous avons absolument besoin d’un vicaire épiscopal de langue maternelle allemande pour la minorité alémanique du diocèse». Dans une interview accordée à kath.ch, il explique que la recherche du nouveau vicaire n’a pas été facile. En juin dernier, l’évêché annonçait la nomination du cordelier suisse-alémanique Pascal Marquard. Problème: il ne peut entrer en fonction avant septembre 2017. «Des tâches courantes importantes, dont il a la responsabilité au sein de son couvent, l’empêchent de rentrer immédiatement en fonction», regrette Alain de Raemy.
«On ne peut ignorer l’impression des catholiques de langue allemande. Ils ont le sentiment de n’être pas assez entendus au sein du diocèse, explique l’évêque auxiliaire de Lausanne, Genève et Fribourg. Cela ne veut pas dire pour autant que nous négligeons ces fidèles». Pour Mgr Alain de Raemy, il importe que les représentants de la majorité soient sensibles à la cause de la minorité afin de lui octroyer une véritable place.
Les associations de paroisses de la partie alémanique du diocèse regrettent également le manque de prêtres. Une déception qui trouve écho chez l’évêque auxiliaire. Il souligne que le problème dépasse les frontières des régions alémaniques du canton de Fribourg. «C’est un phénomène de notre temps qui implique une analyse globale. Mais il est vrai que le manque de prêtres se fait ressentir de manière plus forte dans les régions rurales». Mgr Alain de Raemy souligne que, depuis longtemps, aucune vocation sacerdotale n’est venue de la partie alémanique du canton de Fribourg. L’évêque appelle ainsi les catholiques de langue allemande à poser un regard positif sur les prêtres étrangers qui exercent leur ministère en Suisse. «Ils sont un don de Dieu, comme l’avaient été autrefois nos missionnaires». (cath.ch/kath.ch/pp)
Pierre Pistoletti
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