«L’essentiel est sauvé», confie à cath.ch Emmanuel Tagnard, producteur de l’émission pour Cath-Info. Les négociations des Eglises protestantes et catholique avec la direction de la RTS, dans le cadre de mesures d’économie considérables dans le secteur de l’information religieuse, ont en effet permis la conservation de l’émission télévisée phare de RTSreligion.
Emmanuel Tagnard regrette néanmoins la disparition de «Dieu sait quoi». L’émission présentait le dimanche matin sur RTS Un, en alternance avec les célébrations religieuses, des documentaires d’environ 52 minutes sur des thèmes d’actualité religieuse, spirituelle ou éthique. Jusqu’à maintenant, 10 documentaires étaient proposés par Emmanuel Tagnard (Cath-Info) et 10 autres par la production protestante (Médias-pro), représentée par Cyril Dépraz. Dorénavant, 10 documentaires en tout, d’un format de 26 minutes, seront diffusés dans le cadre de «Faut pas croire», reprenant globalement le concept de «Dieu sait quoi». Les 40 émissions annuelles proposeront également 30 débats. Les émissions de débat et les documentaires, d’une durée de 29 minutes, alterneront tout au long de l’année.
«Les 10 documentaires de 26 minutes présenteront toujours des thématiques éthiques ou spirituelles qui donnent l’occasion de découvrir l’incroyable diversité religieuse de notre monde ainsi que des aventures personnelles hors du commun», souligne Emmanuel Tagnard. «Les 30 débats et les entretiens continueront à développer des questions éthiques, philosophiques et religieuses qui traversent notre société», assure-t-il. Le producteur TV indique que des reportages de 8 minutes seront dorénavant liés au thème des débats pour proposer des émissions homogènes dans les thématiques abordées.
L’habillage de «Faut pas croire» restera le même, avec notamment une présentation et contextualisation du thème en début d’émission. La nouvelle formule reste présentée par Aline Bachofner, donnant ainsi une cohérence à l’ensemble de l’émission, explique Emmanuel Tagnard. Avec leur intégration dans «Faut pas croire», les documentaires bénéficieront aussi d’une introduction, ce qui n’était pas le cas dans «Dieu sait quoi».
Cette nouvelle formule permet de préserver le «regard décalé» sur l’actualité religieuse qu’offraient les deux émissions, assure Emmanuel Tagnard. Il est cependant déçu que des documentaires de 52 minutes ne soient plus diffusés. «Cela permettait de présenter de façon plus complète une thématique», relève-t-il, un résultat plus difficile à atteindre en 26 minutes. «Dieu sait quoi» créait également des synergies entre RTSreligion et des boîtes de production externes. «C’était une grande richesse de travailler avec un réseau de collaborateurs apportant chacun un regard différent». Le producteur TV se réjouit néanmoins que la case documentaire ait pu être conservée. «Ce format est particulièrement efficace pour faire comprendre les enjeux religieux, spirituels et existentiels dans notre société», commente-t-il. (cath.ch/com/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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