Sortie du nucléaire: un 'non' pas si décourageant, selon Justice et Paix

Les Suisses ont rejeté, le 27 novembre 2016, à 54,5%, l’initiative «Sortir du nucléaire». Wolfgang Bürgstein, secrétaire général de la Commission Justice et paix de la Conférence des évêques suisses (CES), voit cependant des éléments pour espérer dans ce vote «pas jubilatoire, mais hésitant».

Wolfgang Bürgstein relève, dans une interview à kath.ch, que pratiquement la moitié des Suisses ont voté pour la sortie du nucléaire. Il s’agit pour lui d’un «signal clair» que le peuple veut en finir, à terme, avec l’énergie nucléaire. Il estime qu’une majorité des citoyens s’est plutôt rangée derrière la stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral. Pour le secrétaire général de Justice et Paix, qui s’était publiquement déclarée favorable à l’initiative, ce sont surtout les peurs liées à des potentielles pénuries d’énergie qui ont joué.

L’enjeu de la sensibilisation

Il se réjouit en tout cas que la votation ait pu sensibiliser la population à la problématique de l’approvisionnement en énergie et espère qu’une majorité des forces politiques soutiendront le programme énergétique du gouvernement. Actuellement, uniquement l’UDC s’oppose au projet.

Wolfgang Bürgstein regrette néanmoins qu’un pays aussi riche que la Suisse ne parvienne pas à donner l’exemple en la matière. «Si nous ne nous efforçons pas de jouer un rôle d’avant-garde, qui le fera?», interroge-t-il.

En tant que partie de la société, il souligne que l’Eglise doit elle aussi prendre ses responsabilités en matière de durabilité énergétique. Pour Wolfgang Bürgstein, cette responsabilité concerne non seulement les institutions de l’Eglise, mais aussi chaque fidèle. En la matière, la principale tâche de l’Eglise est de sensibiliser ses membres. «A ma connaissance, c’est ce qu’attendent de nombreux fidèles», conclut-il. (cath.ch/kath/rz)

 

 

Raphaël Zbinden

Portail catholique suisse

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