Pour repenser l’économie, «nous devons nous éduquer à une austérité responsable», a exhorté le pape, car «l’hypocrisie des personnes consacrées, qui vivent dans la richesse, blesse les fidèles et endommage l’Eglise».
Pour y arriver, le chef de l’Eglise catholique a expliqué que le changement commence par les «petits choix quotidiens» que tout le monde est appelé à faire pour mettre en place une économie de partage et plus juste.
Le pontife a souhaité auparavant rappeler la «réalité vivante» du charisme et sa place dans la société: «il est de notoriété publique (…) que la société ne peut fonctionner sans charisme». «Jamais l’économie et sa gestion ne sont éthiquement et anthropologiquement neutre», a-t-il insisté.
«Nous sommes appelés à créer de la fraternité, de la communion et de la solidarité avec les pauvres (…) mais cela demande à être accompagné d’une attitude intérieure d’ouverture à la réalité et l’écoute de Dieu (…). Nous devons nous demander si nous sommes prêts à ›nous salir les mains’ en travaillant dans l’histoire d’aujourd’hui».
«Soyez fidèles au charisme», a exhorté le pape en soulignant que cette fidélité exige souvent un acte de courage: «il ne s’agit pas de vendre ou de céder toutes les œuvres mais de faire un discernement sérieux (…) De cette façon, notre travail peut, en même temps, être fructueux pour le chemin de l’institut et exprimer l’amour spécial de Dieu pour les pauvres». (cath.ch/imedia/mfa/rz)
Raphaël Zbinden
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