«La drogue est une plaie de notre société», une «nouvelle forme d’esclavage», a affirmé d’emblée le le pape lors de cette rencontre. Ceux qui y succombent «ont perdu leur liberté pour tomber dans cette servitude».
Dès lors, le pape François a expliqué la nécessité de lutter contre toute la chaîne de ce vaste trafic, qui représente une part «importante» du crime organisé: ses centres de production et son système de distribution, du commerce à petite échelle jusqu’au blanchiment par le capital financier et les banques.
C’est un combat difficile, a reconnu le successeur de Pierre, car sur ce champ de bataille, lorsqu’on veut arrêter les réseaux immenses de distribution, on tombe sur la mafia, et on tue celui qui veut détruire cet esclavage.
Mais il s’agit aussi, selon le pontife, de freiner la demande, par la prévention et par la «formation humaine intégrale qui est la priorité, car elle donne la possibilité d’instruments de discernement». Là encore, a-t-il déploré en sortant de son texte, les programmes de prévention réussis sont quasi-inexistants, car «freinés par l’inaptitude des gouvernements». Alors «le progrès social est un progrès qui passe par un compromis mafieux avec les responsables», a ajouté le pape.
Il n’y a pas d’unique cause à cette dépendance chimique, a-t-il ajouté, mais plusieurs: «l’absence de la famille, la pression sociale, la propagande des trafiquants, le désir de vivre de nouvelles expériences, etc». Le pontife a cependant relevé une cause profonde: la «mondanité», qui offre un large éventail de possibilités pour atteindre un «bonheur éphémère», et qui devient finalement un «poison qui ronge, corrompt et tue», dans toutes les couches de la société. (cath.ch/imedia/ap/rz)
Raphaël Zbinden
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