La fin ultime de l’histoire du monde
Ainsi Jésus pose un regard sur le monde après lui, tandis que la première lecture voit par avance la fin ultime de l’histoire du monde, où le bien se sépare du mal, où les justes brillent comme le soleil.
Toutefois bien qu’annonçant la fin du monde, Jésus nous invite à poser un regard plus large et plus loin, plus loin peut-être que ne peuvent mener nos propres moyens naturels.
En ce sens, il nous rappelle que la vie n’est pas dans les pierres, oui dans le Temple qui semble être une sécurité pour les apôtres et devant lequel ils s’émerveillent ce qui signifie qu’aujourd’hui, nos cathédrales ou nos églises modernes n’ont de sens que si dans leur intérieur se rassemblent des hommes vivants.
Humaniser en acte la présence de Dieu
Alors ne nous alarmons pas de la fin de la foi, quand une certaine tradition qu’on croyait sécure semble s’éclipser; le grégorien, le latin, la soutane, une certaine manière de faire le catéchisme, de formuler la foi, d’avoir des prêtres constamment sous la main, nous faisant ainsi penser que Dieu était là.
Oui il était certes bien là, mais pas dans la pierre, les vêtements ou les formules, mais plutôt dans des personnes en quête de sens et qui humanisent en acte la présence de Dieu qui les habite.
Persévérer pour enfanter la vie avec la Vie
Aussi, l’apôtre Paul nous rappelle, jusqu’au dernier soupir il nous faut travailler pour la croissance du monde en y mettant chacun sa part. C’est une manière de l’humaniser comme le Christ l’a fait en accomplissant grandement notre tâche selon notre vocation. Toutefois, c’est en sa présence que nous sommes invités à vivre le quotidien. Oui en «un être avec Lui». C’est à ce taux que la vie, la mort et l’après seront apprivoisés dans la confiance. Et ainsi, nous ne faisons que traduire d’une manière existentielle cette parole d’or du Christ qui achève son discours, soit : « Par votre persévérance, vous obtiendrez la vie ». En effet, persévérez, c’est tenir, durer, utiliser les jours qui nous sont donnés, pour enfanter la vie avec la Vie, et l’ultime enfantement de notre courage nous donnera enfin la Vie, nous faisant des êtres véritablement vivants, dans la plénitude du Vivant : Jésus-Christ.
L’attachement au Christ nous fait avancer
Et à propos du «vivre avec le Christ» à chaque instant de notre existence, on demandait un jour à un homme qui était en train de tourner son jardin, ce qu’il ferait s’il apprenait qu’il mourrait le soir même. L’homme ne perdit pas son sang froid: «Eh bien, je continuerai à tourner mon jardin parce que le Seigneur qui nous rejoint dans la mort est le même qui tourne le jardin avec moi».
33ème dimanche du temps ordinaire
Lectures bibliques : Malachie 3, 19-20a; Psaume 97, 5-6, 7-8, 9; 2 Thessaloniciens 3, 7-12; Luc 21, 5-19